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"Le fait d'attenter à la vie d'autrui par l'emploi ou l'administration de substances de nature à entraîner la mort constitue un empoisonnement. L'empoisonnement est puni de trente ans de réclusion criminelle" (Code de procédure pénale, art. 221-5).
Dans la lutte qui est menée depuis bientôt 19 ans pour un Procès Pénal de l'Amiante, il est grand temps de ne pas se tromper dans les appellations. Quand on parle des milliers de morts dus à l'utilisation de l'Amiante que cela soit au niveau professionnel qu'environnemental. Ne parlons plus de Catastrophe (laissons cela au tremblement de terre, au tsunami, à l'explosion d'un volcan etc...), ne parlons pas non plus de désastre sanitaire (laissons cela pour ceux qui veulent minimiser les responsabilités des fautifs).
Non, nous devons faire prendre conscience à la grande majorité de notre pays qui il y a eu un empoisonnement industriel à des fins de rentabilité financière des grandes entreprises qui pendant des décennies ont continué à utiliser l'amiante alors qu'elles savaient le danger que l'amiante représentée dans son usage et cela depuis le début du siècle dernier.
Parlons avec force de crime industriel organisé par des patrons qui ne raisonnent pas pour la protection des salariés mais pour la rentabilité financière de leurs entreprises.
Chaque responsable associatif de défense des victimes de l'Amiante doit être intransigeant, il y a eu EMPOISONNEMENT de milliers d'êtres humains, nous devons exiger à tous d'insister sur ce mot "EMPOISONNEMENT" pour réveiller la conscience de nos concitoyens qui pensent qu'une catastrophe est malheureusement impondérable à la volonté humaine.
Ne minimisons pas, par les termes que nous employons, la lutte que nous menons avec force pour faire condamner au Pénal les empoisonneurs de nos victimes.
Chez AMISOL, les ouvrières et ouvriers malades de l'Amiante ont dit très fort la volonté de faire punir les "criminels" qui les ont empoisonné, à nous dans nos propos de relayer cette volonté.
NOS VIES SONT PLUS IMPORTANTES QUE LEURS PROFITS
JV