Il y a quelques semaines, une action en justice a été engagée à cause de travaux menés de 2009 à 2012 sur l’Île Aucard et l’Île aux Vaches, au milieu de la Loire. Les installations datent des années 60 et sont amiantées. C’était connu. Sauf que les agents des eaux qui sont intervenus l’ont fait sans protection. Au moins un a développé un cancer à cause de l’exposition à ce produit dangereux, il y a des suspiçions pour un autre agent et au total ce sont 8 personnes qui sont potentiellement concernées. Un scandale environemental que les juges ont pour mission d’élucider pour en déterminer la responsabilité.
Sans attendre le verdict, il faut agir sur le terrain pour éviter d’autres expositions. La zone amiantée a été interdite au public avec des grillages et des panneaux posés dès le 9 avril. Se pose maintenant la question du traitement des terrains. L’agglomération étudie le sujet et son président Philippe Briand a fait un point lundi soir lors d’une séance du conseil métropolitain.
L’élu a indiqué avoir échangé des courriers avec la préfecture sur le sujet. En plus de l’interdiction des zones contaminées au public, un empoussièrement est prévu tous les mois pour voir si l'amiante se diffuse dans l'air (pour l'instant ce n'est pas le cas). En parallèle, un premier devis a été demandé pour évacuer les déchets sur l’Île Aucard, à priori la plus facile à traiter selon Philippe Briand. La somme est estimée à 900 000€, mais le conseil métropolitain a programmé jusqu’à 2 millions d’euros pour l’ensemble du processus.
Pour l’Île aux Vaches, la situation risque d’être plus compliquée selon le président de Tours Métropole : « on se pose la question d’enlever ou pas parce qu’on ne sait pas bien où mettre les déchets. Ils sont mélangés à la terre et le volume est considérable : 20 000 tonnes. » D’après Philippe Briand il y a plusieurs scénarios : enlever les déchets sur 50cm et laisser le reste enfoui, voire ne rien toucher. « On nous dit que l’amiante dans l’eau ne pose pas de difficulté. Je n’ai pas d’avis. On a tellement dit souvent qu’il n’y avait pas de difficulté avant de se réveiller avec des soucis sanitaires qu’il faut être prudent » a poursuivi celui qui est aussi maire de Saint-Cyr-sur-Loire
Dans tous les cas, quelque soit le scénario retenu par l’agglo, l’Etat aura son mot à dire sur la méthode. Le coût prévisionnel est lui plus élevé que l’Île Aucard : entre 12 et 20 millions d’euros. Et on prétend que la prévention coûte cher. . .
Heureusement nous avons aussi la démonstration de ce que l'on peut faire si l'on y met la VOLONTE POLITIQUE ET LES MOYENS: Publié le 24 Mai 19 à 11:35