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Dans ces Brèves. . .

 Santé au Travail, et toujours l'amiante en pointe

Créé en 1991, EUROGIP est un groupement d'intérêt public entre la CNAMTS et l'INRS1 œuvrant sur différents aspects liés à la santé et la sécurité au travail au plan européen : études sur les assurances en Europe couvrant les accidents du travail et les maladies professionnelles (AT/MP) ; développement des connaissances sur les risques professionnels dans les pays de l'Union européenne ; coordination des travaux normatifs auxquels participe la branche AT/MP.

Un rapport d'étude de décembre 2018 est significatif

Amiante : source de la majorité des cancers professionnels en Europe

Eurogip, groupement d'intérêt public constitué par la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie (CNAM) et l'INRS, vient de publier un rapport d'étude intitulé "Sinistralité et repérage des cancers professionnels dans neuf pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Italie, Suède et Suisse)". Une comparaison dans le suivi des cancers professionnels liés à l'amiante y est notamment réalisée.

La conclusion est sans appel quant à l'origine de ces cancers professionnels : "dans tous les pays à l'exception de l'Allemagne (depuis l'inscription du cancer de la peau causé par les ultraviolets sur la liste de maladies professionnelles),

les cancers professionnels provoqués par les poussières d'amiante constituent l'écrasante majorité des cancers reconnus".

Remarque 

L'introduction du rapport met en exergue ce que nous soulevons depuis des années: extrait: Les cancérogènes présents sur les lieux de travail peuvent être d’origine chimique (métaux lourds, amiante, huiles minérales, poussières de bois, silice cristalline, benzène, goudron…), physique (rayonnements émis en radiologie, UV, champs électromagnétiques) ou biologique (certains virus étant facteurs de risque de cancer). Ainsi, les secteurs d’activité les plus concernés par ces expositions sont ceux de la construction, de la métallurgie, des industries chimiques, du cuir et du caoutchouc, du bois, de l’industrie pétrolière ou encore de l’agriculture. Le problème des cancers professionnels n’est donc pas tant de les reconnaître comme maladies professionnelles mais de réussir à détecter les cas qui peuvent faire l’objet d’une demande de reconnaissance du caractère professionnel de la maladie auprès de l’organisme assureur. En présence d’un travailleur atteint d’un cancer, le lien possible avec le travail n’est pas aisé à identifier dans la mesure où, sur le plan médical, rien ne distingue une tumeur due à une exposition professionnelle d’une autre tumeur et où les cancers sont souvent des maladies multifactorielles qui rendent difficile l’identification de leur origine professionnelle. Généralement, au moment du diagnostic, les médecins portent peu d’attention au parcours professionnel du patient. Ils manquent souvent d’information et de formation sur les pathologies professionnelles et sont par essence davantage intéressés au traitement de la maladie qu’à son origine.. .

Dans cette introduction, on y trouve aussi une confirmation et une explication supplémentaire des sous-déclarations de maladies professionnelles.

Les travailleurs également méconnaissent les substances cancérogènes auxquelles ils ont été exposés sur leur lieu de travail. Enfin, la complexité et la longueur de la procédure de reconnaissance ainsi que la crainte de perdre son emploi peuvent être autant de freins à se déclarer auprès de l’assureur.

 

 

Alors quand le Pôle public d'éradication de l'amiante ?

Tag(s) : #santé au travail, #Création Pôle Public Eradication
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