Il en était déjà question en 2019

Il en était déjà question en 2019 

La Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (Dares) est une direction de l'administration publique centrale française, qui dépend du ministère du Travail. Elle produit des analyses, des études et des statistiques sur les thèmes du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, 

L'Analyse du N° 17 de MARS 2023, colle parfaitement à l'actualité du moment : Extrais:

Plus d'un tiers des salariés déclarent ne pas être capables de tenir dans leur travail jusqu'à la retraite :

En France, en 2019, 37% des salariés jugent ne pas être capables de faire le même travail jusqu'à la retraite, soit un peu moins de neuf millions de personnes. Ils ne considèrent pas leur travail comme soutenable. 

L'insoutenabilité du travail, telle approchée dans l'enquête décroît fortement avec l'âge :

- 59 % des moins de 30 ans ne se sentent pas capables de tenir leur travail jusqu'à la retraite 

- contre 18 % des plus des 50 ans et plus

L'Exposition aux risques professionnels va de pair avec un sentiment accru d'insoutenabilité :

46% des salariés pensent que : Les risques physiques jouent un rôle important dans le sentiment d'insoutenabilité du travail que ce soit :

- les nuisances de l'environnement au travail : bruit - chaleur - humidité - fumées - poussières . . .

- les contraintes physiques : position debout - port de charges lourdes. . . 

58 % des salariés ont le sentiment d'insoutenabilité lorsqu'ils sont confrontés aux contraintes psychosociales

Dans le cas de poly-expositions à ces facteurs de risques : les effets sur l'insoutenabilité au travail sont cumulatifs    

Une santé dégradée pèse sur le sentiment des salariés :

Qu'elle résulte du contexte professionnel ou non, une santé dégradée peut être incompatible avec la nature du travail. Ainsi plus deux tiers des salariés qui jugent leur état de santé général très mauvais déclarent qu'ils ne sont pas capables "de tenir" jusqu'à l'âge de la retraite. 

D'autre part des salariés qui présentent un état de santé satisfaisant jugent que ce n'est pas une garantie qui rend leur travail soutenable.  D'autres facteurs rentrent en ligne de compte et sont mis en exergue dans le document

Les associations de défense des victimes d'expositions professionnelles peuvent mesurer le nombre de salariés malades qui ne sont plus éligibles à une retraite méritée, en raison de leur état physique. 

Remarques :

L'analyse de la Dares qui dépend du ministère du travail, ne peut être taxée de complicité. Les risques au travail et leurs conséquences sur la fin d'activité des salariés, ont bien été développées près de 4 années avant que le gouvernement ne mette sur la table le texte qui courrouce tout le pays.

La période du Covid ne change rien, Les problèmes de fin d'activité étaient déjà bien connus, et bien avant 2019. L'idée de vouloir augmenter de deux années la durée du temps de travail, et en faire une généralité est inconcevable : l'Intersyndicale et 70 % de la population (jeunes, actifs et retraités) le reçoivent ainsi. . .

A la sortie du rejet du 2ième RIP par le Conseil constitutionnel, tous sont déterminés à ne pas voir la situation se terminer ainsi.

Un espoir subsiste de voir cette réforme faussement validée, retirée ou restée dans le tiroir. Le 6 juin est une nouvelle journée de mobilisation nationale, dans l'attente du 8 juin et les nouvelles conclusions de l'Assemblée nationale