C'est l'ETUI. qui le dit !
L'ETUI, réalise des études sur les questions sous-économiques et les relations industrielles et suit les questions politiques européennes présentant une importance stratégique pour le monde du travail: il crée des passerelles entre milieux universitaires, monde de la recherche et mouvement syndical en vue d'encourager les recherches indépendantes sur les thèmes déterminants pour le monde du travail.
23% des travailleurs européens considèrent que leur sécurité ou leur santé sont menacées à cause de leur travail. Ce chiffre montre que les conditions de travail en Europe ne s'améliorent pas. Malgré la diminution des emplois industriels au profit des emplois de service (voir nos articles "Santé au Travail en 2040"), l'exposition aux risques physiques classiques: bruit - produits dangereux - port de charges lourdes . . . persiste
Les nouveaux modes d'organisation du travail, conjugués à son intensification, ne sont sans doute pas étrangers au maintien des risques traditionnels et à l'émergence de nouveaux risques dans les entreprises. Les syndicats considèrent que cette intensification est la principale cause de l'extension du stress au travail et des troubles musculosquelettique dont se plaint plus d'un travailleur sur cinq.
Tous les secteurs d'activité et toute les catégories professionnelles, les moins qualifiées et les travailleurs manuels sont ceux qui paient le plus lourd tribut. En France par exemple, l'espérance de vie en bonne santé d'un ouvrier de 35 ans est inférieure de dix ans à celle d'un cadre.
A l'heure où la tendance est à la prolongation des carrières, les conditions de travail et leur impact sur la santé des travailleurs, ne peuvent être occultées