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Tout et son contraire !

Publié le par En Finir le blog de la cavam n 2

Tout et son contraire !

Commencée le 18 mars devant la commission du Senat, après un passage à l’assemblée nationale, et  la validation par la commission paritaire de deux chambres, la loi d’Etat d’Urgence Sanitaire s’est affichée sur le JO du 24 mars 2020.

Avec quelques aménagements et ajustements elle met en application les recommandations du Conseil d’Etat (article du 19 mars).

Les priorités sont réaffirmées :   

1/ mettre tout en œuvre pour arrêter la propagation du covid-19.  Les moyens sont connus : le Confinement maximal (et non général), encore durci ce jour même avec les nouvelles attestations de déplacement pour le citoyen lambda, et des consignes strictes pour celles et ceux qui sont placées dans l’obligation de quitter leur domicile, pour des déplacements d’intérêt général

2/ Une deuxième priorité conséquence directe de la première : le maintien de la chaîne alimentaire afin d’assurer le minimum vital à l’ensemble de la population

3/ la troisième priorité, en réalité la première, est celle qui peut donner le plus de chances de réussite aux deux précédentes. Le rôle vital que dégage les personnels soignants :  du professeur jusqu’à la personne qui assure l’hygiène, en passant par tous les spécialistes, internes des hôpitaux et bien évidemment les infirmiers et infirmières, est aujourd’hui en pointe. Hyper médiatisé à juste raison, le rôle essentiel des soignants, et de l’accès aux soins, sont soutenus de toutes parts comme s’il s’agissait d’une nouveauté sociale

En réalité c’est la certitude que le personnels soignants et tout le tissu qui est l’accompagne (dont il est dépendant) est la clé de la gestion sanitaire de la crise. S’il est placé en capacité, il est le seul qui peut rompre l’escalade du nombre de malades, et de remettre « sur pieds » les contaminés porteur du virus.

La crainte non dissimulée : c’est que la fatigue s’additionne à l’impact de la maladie au sein même des services, une addition qui ne permette pas de répondre aux besoins attendus dans les jours prochains. Crainte optimisée par les carences de moyens en personnels (encore plus criard en cette période de grand besoin) mais aussi de matériels indispensables régulièrement énoncé sur les ondes (masques – gants. . .). Il est toutefois rationnel de réduire au maximum le nombre patients ou futurs patients, c’est la mission que porte le confinement.

Tout et son contraire.

Le confinement, associé à la capacité de répondre sanitairement sont jugés par les épidémiologistes et spécialistes des virus qui se partagent les antennes, comme la meilleure parade à la propagation, n’est pas équitable entre les citoyens.

Dans le même temps ou le gouvernement multiplie les communiqués et martèle les règles à respecter, sous peine de verbalisation (justifiée) le ministère du travail appelle à ne pas les respecter au nom d’un maintien aléatoire de l’économie.

Le plus indécent est que l’incitation à contourner les règles est accompagnée d’un appât financier. Une recette que connaissent bien les défenseurs des victimes du travail. Les travaux salissant et exposants ont souvent été accompagnés de primes, avec les conséquences sanitaires et humaines qui apparaissent des années plus tard.

De plus il est déjà très difficile de protéger correctement celles et ceux qui sont « en service commandé » que l’on peut s’interroger sur les conditions de travail et de protection dans les entreprises livrées à elles-mêmes.

Comment est-il possible de faire appel à la solidarité nationale, et dans le même temps « piper » les dés ?

Lorsque dans notre article du 17 mars « Est-il-nécessaire d’en rajouter », on pensait essentiellement à tous les petits malins qui s’affranchissaient des consignes. Ils méritaient et méritent (car c’est encore le cas) d’être sanctionnés.

Ce qui précède place l’exécutif en place sur le même plan. L’incohérence programmée est tout aussi dangereuse pour « l’intérêt général » recherché.

La loi Urgence Sanitairé, donne au premier ministre la possibilité de modifier les règles par ordonnances, pouvant aller jusqu’à des adaptations du code du travail. Elle porte des inquiétudes en matière de gestion de droits salariés : congés – repos – travail hebdomadaire. Ou encore sur les conditions de travail et de prévention précitées qui nous préoccupent.

Les signatures partagées au nom d'une "union sacrée" entre les OS et les représentants du MEDF, ne doivent pas masquer des décisions négatives qui pénaliseraient le présent et plus encore l’après crise. La phase sanitaire sera sans aucun doute suivie ou accompagnée d’une crise économique et sociale.

Il s’agit aujourd’hui de régler, de combattre de neutraliser la première étape qui menace d’être de longe durée, mais il s'agit également de garder toute  vigilance pour les suivantes qui seront économique et sociale.    

voir aussi les articles sur: En Finir le blog de la cavam n 2 

Tag(s) : #INTERET GENERAL
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