Le comité Santé un droit pour tous n’a jamais baissé la garde pour défendre l’existence autonome de l’hôpital des armées Robert-Picqué (Villenave-d’Ornon), qui est engagé dans un regroupement avec la Fondation protestante Bagatelle, le projet Bahia.
Les opposants à ce regroupement dénoncent depuis des années -au moins six ans- un "démantèlement de l’hôpital militaro-civil dont les restes seront donnés en cadeau à la future entité sanitaire privée Bahia". Les porteurs du projet, que sont l’État et le Conseil d’administration de Bagatelle, soutenus par la plupart des maires de la Métropole et son président, disent au contraire que Bahia confortera et modernisera les offres de santé.
"Faux", disent les membres de Santé pour tous et ceux qui les accompagnent, qui sont des citoyens (organisés ou non en comités de défense), des élus (dont le député des Insoumis Loïc Prud’homme), et quelques médecins.
Et voilà que la pandémie vient apporter un rebond à un débat qui avait fini par tourner en rond. "Le coronavirus démontre que nous devons disposer de tous les moyens de santé, avec au minimum les capacités de prise en charge en cas de catastrophe sanitaire telle que nous le vivons", brandissent les membres de Santé pour tous. La conclusion est que "les décisions de rupture dont nous a parlé le président de la République, post Covid19, devront aussi concerner l’hôpital Robert-Picqué".