OUI MAIS: "et la suite"
Au total 300 tonnes de terre sont retirées car polluées.
Pour sa première sortie officielle en tant que président de Tours Métropole, Wilfried Schwartz a choisi un dossier « chaud » de l’intercommunalité : les travaux de désiamantage de l’Ile Aucard.
Ces travaux menés autour des puits de captage d’eau, ont débuté le 06 juillet dernier et comportent une complexité : le retrait des terres polluées alors même que le seul accès voirie de l’île est le pont de Fil.
Finalement, la société basée à la Membrolle-sur-Choisille, TSD (DG désamiantage), spécialisée dans ce type de chantier a opté pour une autre solution : le passage à gué, dans le lit de la Loire, d’un camion de chantier sur chenilles. La manœuvre est impressionnante à voir, mais se fait finalement assez aisément et elle a surtout comme avantage de ne pas bloquer le pont de Fil, de toute manière limité en poids supporté.
Le « camion » d’enlèvement ressemble d’ailleurs plus à un gros engin du génie militaire (ou civil) et peut effectuer 6 traversées aller-retour par jour à raison de 10 tonnes enlevées par trajet.
Au total, les 8 salariés de l’entreprise vont retirer près de 300 tonnes de terres mélangées à l’amiante, qui étaient présentes ici suite à des chantiers effectués au début des années 2000. « On répare les erreurs humaines du passé » a expliqué Wilfried Schwartz, sans vouloir aller sur le terrain de la procédure en cours pour rechercher les responsabilités.
Le coût totale des travaux s'élève à 500 000 euros
A la fin de ceux-ci (d’ici une quinzaine de jours), le site sera remis entièrement en état naturel, précise-t-on du côté de Tours Métropole.
Une première étape dans l’épineux dossier de l’amiante, qui sera suivi du second encore plus compliqué avec l’Ile aux Vaches. En effet si sur l’île Aucard les zones amiantées sont clairement définies en 3 points, sur l’île aux Vaches, elles sont plus diffuses et donc compliquées à retirer. « On va le faire » explique malgré tout Wilfried Schwartz qui évoque plusieurs séries de travaux ponctuels sur des petites zones, afin de ne pas dénaturer le site. Sur l'île aux vaches, les travaux de désamiantage sont estimés à 1 millions d'euros. Mathieu Giua
Remarques: Comme nous aimons à le rappeler lorsque c'est le cas, la démarche est louable et concrète pour la métropole mais:
1/ que vont devenir les tonnes de déchets amiantés ?, vers un centre d'enfouissement certainement. Pour 1,5 millions d'euros qui remonteront à la surface (au sens propre et au sens figuré) dans quelques années, ce n'est qu'un report
2/ Il est aussi louable de ne pas vouloir faire de la délation procédurière, mais cela ne fait pas avancer le problème récurrent de l'amiante. Les malfaisant doivent être poursuivis et punis