La Vies des Associations 2024
Plus de 150 des 529 adhérents du Cerader 47 Fumélois étaient présents vendredi 22 mars à l’assemblée générale. Dans son rapport d’activité, Alain Bousquet, président de l’association, a rappelé l’engagement en faveur de la reconnaissance des maladies professionnelles et de leur indemnisation. Il a souligné que la lutte acharnée a permis, en 2023, d’enregistrer comme maladies professionnelles les affections provoquées par l’amiante, la silice, le trichloréthylène et les poussières de bois, pour les anciens salariés de l’usine Fumel, de la Briqueterie et des Parquets Marty.
L’association constate malheureusement une augmentation des demandes de reconnaissance de maladie professionnelle pour troubles musculosquelettiques. Certaines sont reconnues, tandis que la faute inexcusable de l’employeur est examinée, une procédure que Cerader recommande à tous les salariés victimes de maladie.
Parmi les nouvelles maladies reconnues, on note le cancer du sein imputable au travail de nuit, les cancers du larynx et du duodénum après exposition à l’amiante. D’autres maladies sont désormais incluses dans le tableau : cancer primitif du rein après exposition au trichloréthylène ; cancer de la prostate, maladie de Parkinson et lymphome malin après exposition aux pesticides.
Alain Bousquet a ensuite fait état des dossiers en cours. « Suite à l’arrêt de la Cour de cassation du 20 janvier 2023, tous les dossiers de maladie professionnelle amiante datant de moins de dix ans, et ayant fait l’objet d’une faute inexcusable de l’employeur, bénéficieront d’une indemnité complémentaire pour compenser la perte de l'incapacité fonctionnelle. » Concernant les dommages d’angoisse pour amiante, poussières de bois et silice, 314 dossiers ont été déposés, le plus souvent rejetés en première instance et en appel. “Nous avons bon espoir de gagner car les dégâts sont réels”, a insisté le président. Concernant l’indemnisation de l’amiante, le président invite les demandeurs d’allocation amiante à contacter l’association « afin que nous puissions les aider au mieux et suivre leur dossier ».
Éradication des risques
L’une des principales revendications de Cerader est la création d’un pôle public d’éradication de l’amiante et d’autres produits toxiques pour les travailleurs. Bernard Vignals, secrétaire du Cerader et membre du comité de prévention et d’éradication, a rendu compte des travaux et, dans une intervention musclée, a lancé un appel aux élus, qu’il juge plutôt indulgents sur le sujet. « Nous ne sommes ni des conspirateurs ni des bellicistes, mais une force de proposition et de dialogue. Ici, dans le Lot-et-Garonne, nous avons tenté de contacter des élus de la Communauté de Communes et du Département, sans réponse des premiers et sans réponse positive des seconds. On nous parle du coût, mais combien coûtent une vie, la souffrance des patients et de leurs familles, les soins ? », a-t-il dit, appelant tous les députés « à ne pas s’endormir ».
Une stèle et un nouveau local
Le Président Bousquet a proposé aux élus l’érection d’une stèle dans l’ancienne usine pour lui rendre hommage, tous les 1euh décembre, fête de la Saint Eloi, aux victimes. Enfin, il a souligné que les services ont désormais lieu au centre d’accueil de Moncany.