Les Brèves n° 88
La vie des associations et des Régions: l'AG du CAPER Nord Isère - Retour sur l'AG constitutive de la CAVAM - Le Collectif du Grand Sud Ouest chez INERTAM - Prochaine rencontre du Collectif Sud Est
Assemblée Générale au CAPER Nord Isère
Le CAPER (nord Isère) a tenu son assemblée générale le 11 octobre 2016
Nous devrions plutôt dire « ses 2 A.G » puisqu’une A.G. extraordinaire a eu pour objet de désigner 2 coprésidents pour relever Pierre RINALDUZZI, plus connu ici comme étant « pierrot » qui assure sa relève et poursuit son activité dans l’association et maintenant agit au sein du bureau de la CAVAM … depuis le 5 octobre dernier.
La seconde assemblée a permis à nos amis de faire le point de leur situation dans le contexte général de reculs sociaux en tous domaines, ponctués néanmoins par quelques succès montrant que la lutte est non seulement indispensable mais aussi qu’elle peut permettre de bloquer certaines mesures négatives et de marquer des points.
Quelques points essentiels :
D’abord 31 nouveaux dossiers en 2015 montrant que nous n’en avons pas fini avec ces cancérogènes et leurs cortèges de drames familiaux et sociaux … les responsables de ces « crimes industriels » restant à ce jour impunis même si l’on peut espérer l’ouverture d’un premier procès en 2017 … comme l’indiquait à l’assemblée J. ANDREU avocate du cabinet TEISSONNIERE ce qui souleva des applaudissements nourris de la salle "20 ans qu’on l’attend ce procès pénal" !
Puis, la situation des victimes les lenteurs de la justice, la multiplication des tracasseries … rendant de plus en plus pénible l’action des familles qui, sans nous, abandonneraient leurs procédures … à l’inverse des objectifs de la conférence du consensus (pourtant initiée par un gouvernement socialiste) devait souligner R. VINCENT pour la CAVAM. J. ANDREU revenant sur les taux à 0% et 0 euros d’indemnisation du TASS de Marseille …
En matière de prévention, l’accent a été mis sur la façon dont il était encore trop souvent réalisé et sur la lenteur de ces opérations au regard des dangers générés … un plan national d’éradication devrait être élaboré pour faire disparaître les dangers dans les entreprises et en dehors … Une initiative de la CAVAM serait bienvenue pour aller de l’avant en partant de bons exemples tels ceux de l’Aquitaine …
L’anxiété n’a pas échappé aux débats avec les restrictions d’applications successives de la cour de cassation en de nombreux domaines … et aussi l’ACAATA avec les batailles conséquentes qu’il faut mener pour la reconnaissance de sites et l’application du dispositif de façon correcte (60-62 ans cités à l’A.G. de la CAVAM par exemple). A ce sujet,
La reconnaissance du site de l’ancien établissement de Rhône POULENC (morcelé aujourd’hui en 15 entités différentes) après le travail important (5 ans de préparation) de l’association avec le CHSCT dont la secrétaire a fait un travail colossal. J. ANDREU venait d’être informée du succès de ces amis et camarades au tribunal administratif qui a annulé le refus de reconnaissance et y compris, rejeté la demande de « sursis à exécution ». L’inscription du site devrait être rapide et les personnes concernées doivent faire leurs demandes de départs très rapidement. Bravos de la salle ! !
Bien d’autres sujets ont été évoqués mais il fallait passer au bilan financier, ce qui fut fait montrant une gestion saine malgré un résultat de 2015 déficitaire. Indication et a aussi été donnée du regroupement du CAPER sud Isère avec le CAPER Nord Isère.
En quelques minutes, R. VINCENT pour la CAVAM rappelait les raisons de la création de la CAVAM séparant « la mauvaise raison » qui nous a contraints à partir du fait de l’ANDEVA et « la différence positive » : l’élargissement de notre intervention à tous les cancérogènes. Citant la banderole affichée devant la tribune il expliquait nos ambitions mais surtout le rôle essentiel des adhérents des associations et des coordinations régionales pour mener une lutte rendue encore plus nécessaire aujourd’hui.
D’ailleurs, P. RINALDUZZI avait indiqué la création de la CAVAM Rh. ALPES après une réunion tenue le 9 juin 2016 avec les représentants de la CAVAM en construction et la réunion des associations qui suivit le 26 juin décidant cette constitution dont P. RINALDUZZI assurait l’animation.
La soirée se terminant dans la bonne humeur d’un apéritif dinatoire au cours duquel les discussions se sont poursuivies … sans oublier les remerciements de tous les présents pour « leur président » Pierrot ! tout le monde de souhaiter bon courage à Robert et Raymond …
Retour sur l'AG constitutive de Lille
Amiante: les associations de victimes se dotent d'une organisation nationale article Liberté Hebdo du 09 au 13 octobre 2016. Les associations de défense des victimes de l'amiante et des maladies professionnelles se dotent d'une organisation commue, à vocation nationale la CAVAM:
le but de la Coordination des Associations des Victimes de l'Amiante et des Maladies Professionnelles: soutenir et accompagner les personnes touchées par l'amiante ou d'autres maladies professionnelles. La CAVAM se donne aussi pour but de faire interdire les substances dangereuse (en oeuvrant notamment pour l'éradication de l'amiante) et de faire condamner les empoisonneurs". "cela fait vingt ans que les associations se battent pour un procès pénal. on y tient", note Ghislaine Plé du CAPRA Roubaix, qui estime que dans ce domaine, "les politiques comme la justice trainent les pieds";
Regroupée en collectifs régionaux , la CAVAM s'appuie en Haut-de-France, sur l'Adeva 59, ADVASUD CGT, CAPER Thiant et CAPRA Roubaix. Ces associations avaient déjà conduit plusieurs initiatives communes. En avril, déjà sous la bannière de la CAVAM, elles manifestaient ensemble à Douai contre la Loi Travail; elles alertent aussi, ensemble, sur les risques encourus par les populations vis à vis de l'amiante, chez les bricoleurs notamment.
L'assemblée générale constitutive de la CAVAM, qui s'est tenue ces 4 et 5 octobre à Wasquehal, près de Lille a réuni une soixantaine de personnes représentant une vingtaine d'associations de Bretagne, du Sud, d'Aquitaine ou encore de l'Est de la France. La Sénatrice Michelle Demessine (PCF) participait à l'AG du 5 octobre "Depuis vingt ans, elle soutient les associations et a été de tous leurs combats", souligne Ghislaine Plé.Très impliquée dans la défense du fonds d'indemnisation (FIVA), la sénatrice communiste est aussi favorable au procès des responsables. En 2012 un tribunal de Turin en Italie, condamnait des dirigeants de la société Etrnit. Saluant la décision d'un parquet "indépendant du pouvoir exécutif" Michelle Demessine déclarait aussitôt "les obstacles à la tenue d'un procès pénal de l'amiante dans notre pays doivent être levés et il faut donner les moyens à la justice française de fonctionner et de mener les enquêtes nécessaires"
Le Collectif du Grand Sud Ouest Chez INERTAM
Le 13 octobre les associations du Grand SO, habituées à se réunir depuis près de 10 années, se sont retrouvées à Arjuzan pour débattre ensemble de la situation des victimes et des exposés de l'amiante. Durant ces dernières années pour répondre aux attaques répétées, le Collectif du Gd SO a mené plusieurs actions d'envergures à Mont de Marsan - Bordeaux - Pau - Agen. Ce 13 octobre le point central a été : Quelle réponse à apporter en regard des récentes décisions de la Cour de cassation, jugées par tous comme descriminatoires. Toutes les associations quelle que soit leur appartenance souhaitent une réponse collective.
A la suite du repas pris au restaurant d'entreprise de l'ancienne centrale d'EDF, tous se sont retrouvés sur le site d'INERTAM, pour une visite très instructive
Le Directeur du site a présenté avec passion et compétence la seule entreprise qui éliminé définitivement le matériau mortel que nous connaissons trop bien
La vitrification est un procédé, breveté par EUROPLASMA, de fusion par torche à plasma à arc non - transféré. Il garantit le traitement définitif et irréversible de l’amiante :
- pour tous les déchets d’amiante « libre » ou brut ou ceux pollués par de l’amiante et mélangés à des produits chimiques,les déchets de matériels et d'équipements comme les sacs d'aspirateurs, les filtres d'extracteurs ou d'aspirateurs, les films plastiques, les chiffons, les équipements de protection individuelle(combinaisons, gants, masques filtrants jetables…), les poussières et débris provenant des chantiers de retrait de matériaux non friables, les boues, les brisures de MCA non – friables etc., et l’amiante lié à des matériaux qui lorsqu’ils deviennent des déchets sont classés « déchets dangereux »,
- pour tous les déchets contenant de l'amiante « lié » à des produits qui ne sont pas classés comme « déchets dangereux » et sont assimilés à des « déchets non – dangereux » (exemple : carton contenant de l’amiante entre deux feuilles d’aluminium intègre…),
- pour les produits en amiante ciment déconstruits ou d’autres déchets contenant de l’amiante « lié » avec un matériau inerte (exemple : bitumes…).
- Le coût de traitement est calculé en fonction de la difficulté à transformer les déchets contenant de l’amiante en COFALIT qui permet de valoriser le produit
A la sortie de la coulée refroidissement à l'air libre de 8 heures. L'amiante à disparu on obtient le cofalit
Prochaine rencontre du Collectif Sud Est
Le Collectif Sud Est se retrouvera le 24 octobre prochain à Marseille. Une réunion en deus parties
- enseignement du travail du collectif entrepris depuis octobre 2015
- bilan des contentieux juridiques dans la région
L'objectif sera de proposer et d'organiser un rassemblement régional du collectif, à l'horizon du mois de décembre, pour poursuivre les batailles engagées