Les Brèves n° 110
Les informations reprises dans ces brèves n° 110, démontrent s'il le fallait encore, le sors qui est réservé aux victimes de l'amiante, et la considération que leur est portée. En pleine campagne électorale le sujet n'est même pas évoqué par les candidats. Comment nous y prendre pour démontrer que l''amiante n'est pas une fatalité derrière nous ?
Nous utilisons les moyens qui sont les notre, donner l'information la plus large possible, constater et dénoncer avec objectivité, mais aussi assurer que les exposés, les victimes de l'amiante, et leurs familles vont continuer à se mobiliser et à se faire entendre. La suite le prouve, et le plus fort reste à venir. . .
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La Vie des Associations et des Régions
- Les cheminots d'Allo Amiante "recalés"
- Pour les agents du tripode de Nantes "circuler il n'y a rien à voir"
- Assemblée Générale de l'ADDEVA 52, dilemme et volonté
- Les Amiantés de Mimizan à nouveau réunis
- Colère autour du manque de pneumologue. . .
Les Cheminots d'ALLO AMIANTE "RECALES"
Les 48 cheminots auditionnés le 25 janvier 2017, devant la Cour d'Appel de Bordeaux, pour défendre leur préjudice d'anxiété ne se faisaient guère d'illusion. Bien que soutenus massivement par 550 personnes venues du grand sud ouest, ils savaient que le contexte leur était défavorable, particulièrement à la suite des décisions de la Cour de cassation qui fermaient la porte aux salariés non inscrits dans une entreprise classée au risque amiante. Pour ces derniers, et bien évidement pas pour les seuls cheminots pas de préjudice d'anxiété, pas de faute d'exposition de l'employeur.
C'est ce que vient de confirmer la cour d'appel de Bordeaux dans son délibéré du 23 mars. Le bureau d'Allo Amiante va décider avec les 48 déçus et leur avocat quelle suite peut être envisagée, après cette nouvelle décision que nous jugeons toujours autant discriminatoire.
La maladie n'a pas de frontière, est ce que l'anxiété qui prend sa source dans les mêmes conditions, sur les mêmes constats pour tous et chacun, peut être traitée et hierarchisée administrativement?
Le mercredi 29 mars à 16 h 00, les cheminots vont avoir la douleur d' accompagner un des leurs le 137ème adhérents d'Allo Amiante, vers sa dernière demeure. Comme bien d'autres notre ami a passé toute sa carrière aux anciens ateliers d'entretien de Bordeaux. Les Cheminots n'ont pas à être inquiets, ni anxieux, ils ont seulement le droit de soutenir la (les) famille (s)., en attendant que leur tour vienne.
Pour les agents du Tripode de Nantes "circulez il n'y a rien à voir" 20 minute
Nantes: Le Premier ministre refuse le classement du Tripode comme site amianté. Cela fait-il partie de ses prérogatives ?
« L’arbitrage du Premier Ministre concernant le classement du Tripode a été rendu le 21 mars 2017. C’est non ! », a annoncé dans un communiqué l’intersyndicale CGT-CFDT-FO-Solidaires-Unsa des « amiantés du Tripode », évoquant « une immense déception
350 tonnes d’amiante retirées
Immeuble de dix-huit étages inauguré en 1972 sur l’île Beaulieu à Nantes, le Tripode a vu défiler pendant vingt ans 1.800 fonctionnaires issus de l’Insee, du Trésor public et du ministère des Affaires étrangères. Évacué de ses occupants en 1993, délesté de 350 tonnes d’amiante, il avait été rasé le 27 février 2005
Son classement en site amianté permettrait aux 20 % d’agents encore actifs -soit moins de 400 personnes- de bénéficier d’un départ en pré-retraite amiante Dans un courrier daté de mardi, Bernard Cazeneuve informe avec « regret » le secrétaire général de l’Unsa « qu’un tel classement n’est pas possible en l’état actuel de la législation ».
La législation bloquerait: La législation « n’ouvre en effet un droit à un départ anticipé qu’aux agents publics des ministères de la Défense et de la Mer qui ont été appelés à manipuler directement de l’amiante dans le cadre de leurs fonctions ainsi qu’aux agents publics qui sont atteints d’une maladie professionnelle liée à l’amiante », explique le Premier ministre dans sa lettre.
Bernard Cazeneuve laisse cependant entrevoir la possibilité d’une modification de la législation, « s’il s’avérait que l’exposition constatée était d’un niveau exceptionnel pour un bâtiment administratif et en tout point comparable à ceux d’agents ayant été conduits à manipuler de l’amiante dans le cadre de leurs fonctions ». Certainement après les présidentielles. . .
Manifestation le 28 mars Le Premier ministre a donc « décidé de mandater l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) », pour qu’elle compare la situation des personnels du Tripode « avec d’autres situations d’exposition à l’amiante, en particulier dans le secteur privé ». « Cette mission doit travailler au plus vite », a réagi l’intersyndicale, qui a d’ores et déjà prévu une nouvelle manifestation devant le site nantais du ministère des Affaires étrangères, le 28 mars.
Interdit depuis 1997, l’amiante serait responsable chaque année de plus de 3.000 décès. Selon les autorités sanitaires, ce matériau isolant pourrait provoquer jusqu’à 100.000 décès d’ici à 2025, les maladies pouvant survenir jusqu’à 40 ans après l’exposition.
Assemblée Générale de l'ADDEVA 52, dilemme et volonté
Les Amiantés de MIMIZAN A Nouveau Réunis
Des interrogations sur l’association, des tracasseries administratives et des demandes diverses ont fait suite à l’assemblée générale ordinaire du 3 février dernier, obligeant le bureau et le conseil d’administration du Collectif des amiantés du secteur de Mimizan à organiser une assemblée générale extraordinaire mercredi 15 mars, au Forum
C’est donc devant plus de 120 personnes que s’est déroulée la réunion durant laquelle Pierre Martinez, le président du Collectif, a développé le bilan financier et a procédé au renouvellement du conseil d’administration.
Lors du bilan financier, les comptes, contrôlés et certifiés par des commissaires aux comptes de l’association, ont été commentés en détail (dépenses, recettes, budget prévisionnel). Concernant le conseil d’administration, 16 membres ont déposé leur candidature. Ces deux points ont été votés à l’unanimité (à main levée).
Neuf cas en suspens
Pierre Martinez a profité de cette assemblée générale extraordinaire pour faire un point sur les affaires en cours. Le 13 avril se déroulera l’audience relative au préjudice d’anxiété aux prud’hommes, à Mont-de-Marsan, où 21 dossiers seront présentés. Le 18 mai 2017 aura lieu l’audience de conciliation pour les suivants à Mont-de-Marsan. Le collectif participera à deux journées de formation, la première le 10 avril à Bordeaux sur les maladies professionnelles cancérogènes autres que l’amiante et le 19 avril, à Morcenx, sur la prévention et l’éradication.
De plus, l’association est actuellement en train d’élaborer un dossier sur le stockage des dépôts sauvages. Le président s’est ensuite exprimé en quelques mots sur les neuf dossiers en suspens : « Deux de ces dossiers sont appelés en cassation sur recours de la Sécurité sociale concernant l’inopposabilité. Les délibérés de la cour d’appel de Pau indiquaient que les remboursements étaient dus à l’exécuteur provisoire. Cette créance étant levée auprès de la Sécurité sociale, nous sommes en situation d’attente. »
Le nouveau bureau se compose de : Pierre Martinez président, Yves Gauzere vice-président, Xavier Nicou secrétaire, Maïté Lartigau secrétaire adjointe, Serge Labatut trésorier et Bertrand Pomies trésorier adjoint
Les amiantés de MIMZAN, ont déjà démontrés qu'ils ne baissent pas les bras, la CAVAM à laquelle ils sont adhérents les soutient,et les félicite pour leur mobilisation
Colère autour du manque de pneumologues. . .
Sud-Ouest 20/03/17