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06 Feb

Les Brèves 2018 n° 6

Publié par le blog de la cavam  - Catégories :  #La vie des associations, #présence d'amiante

 

Dans ces brèves. . .

 

- Jusqu'au bout. . .

- Présence d'amiante

        - A Nantes Tour de Bretagne  

 

Jusqu'au bout. . .

Nous l'avons évoqué à plusieurs reprises, et plus particulièrement dans les brèves 2018 n° 3, pour valider l'officialisation du site.

Plateforme chimique de Roussillon classée site amiante : Rhodia a fait appel

De tribunal en tribunal, d'appels en cassation, la plateforme chimique de Roussillon a été reconnue site classé amiante. Une décision largement attendue par le Caper Nord Isère, le CHSCT et les salariés du site même si Rhodia à de nouveau fait appel de ce jugement

« Dans les faits, l'arrêté de ce classement en site amiante a été signé le 19 décembre dernier, il est effectif depuis le 17 janvier mais Rhodia et le ministère ont de nouveau fait appel de cette décision. C'est donc sur le fond que l'appel réside »

, précisent Ayhan Ismaan, coresponsable CGT sur la plateforme, André Mondange, délégué syndical CGT Osiris et secrétaire de l'Union locale de Roussillon, et Sandrine Starzynski, secrétaire adjointe du CHSCT

. Même si un appel est de nouveau d'actualité, dans les faits, ce classement ouvre de droits en matière d'indemnisation et donne aux salariés à partir de 50 ans la possibilité de bénéficier d'une allocation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante.

116 décès liés à l'amiante

« Tout cela est regrettable, les salariés attendent un dénouement depuis trop longtemps ! Je tiens à préciser que le Caper Nord Isère a déjà recensé 116 décès liés à l'exposition à l'amiante. Et ce n'est que la partie visible de l'iceberg », lance André Mondange. Au niveau du CHSCT de la plateforme chimique, le travail sur l'amiante a commencé dès 2010. Courant 2013, les premiers dossiers ont été montés par le Caper et dès 2014 déposés auprès du ministère. Créé pour défendre les victimes de l'amiante, le Caper, comité action prévenir et réparer Nord-Isère, se charge des procédures administratives et juridiques des victimes de l'amiante.

« Si l'amiante est interdite depuis 1997, l'Etat n'oblige pas les sociétés à dépolluer leurs sites. Au magasin général comme à la chaufferie, nous avons encore de l'amiante à Roussillon. Au travers du CHSCT, nous menons un combat pour que le site soit dépollué, mais tout cela coûte pour les employeurs. La santé pèse t'elle moins que l'argent ? », se questionnent les syndicalistes. Et de souligner que le cancer lié à l'exposition à l'amiante peut mettre de 20 ans à 30 ans avant de se développer. « Cette épée de Damoclès qui pèse sur la tête des salariés ouvre des droits au titre du préjudice de l'anxiété », précise André Mondange.

Et de regretter que les DTA, les documents techniques amiante ne reflètent pas la réalité et que les fiches d'exposition relatives à l'exposition de produits dangereux soient inexistantes. « Lorsque nous interrogeons la direction, aucun salarié n'a été exposé à des produits dangereux », ironise André Mondange qui martèle que ce sujet est un problème de santé publique. Direction qui d'ailleurs n'a pas souhaité s'exprimer jugeant que ce sujet était trop sensible. A noter qu'à l'initiative du CHSCT de la plateforme chimique, le Carsat, la caisse d'assurance retraite et de la santé au travail

 

Présence d'amiante

Nantes: De nouvelles traces d'amiante découvertes tour Bretagne, les travaux retardés

La tour Bretagne n’en a pas fini avec ses problèmes d’amiante. Au contraire. Un an après la découverte de poussière d’amiante au niveau des volets de désenfumage, de nouveaux matériaux amiantés ont été trouvés, en fin de semaine dernière, sur certaines gaines de désenfumage de l’édifice de 32 étages.

Les éléments toxiques découverts étant « inertes », ils ne présentent « pas de risque pour les personnes occupant le bâtiment », assure le syndic des copropriétaires de la tour. Mais leur découverte oblige à mener des études complémentaires avant de lancer les travaux de retrait des volets de désenfumage prévus à la fin du printemps 2018. Le chantier, qui devait durer quatre mois, va donc être retardé de plusieurs semaines.

Déjà des travaux l’été dernier

Le chantier repoussé devait s’effectuer en présence du personnel de la tour mais plusieurs syndicats, appuyés récemment par l’inspecteur santé de l'inspection générale des affaires sociales (Igas), demandent le déménagement provisoire des salariés concernés. La nouvelle découverte donne davantage de crédit à cette demande

 

En attendant, les « analyses régulières de contrôle de l’air » se poursuivent et sont transmises systématiquement aux occupants, indique les principaux copropriétaires. La tour Bretagne abrite plus de 700 salariés, notamment des agents de Nantes métropole, des Finances publiques et de la Direction régionale du travail (Direccte).

Manque d’information ?

De la poussière d’amiante avait été découverte en février 2017, par des ouvriers, lors de travaux de maintenance. Des premiers travaux de désamiantage, portant sur les clapets de désenfumage, avaient déjà été effectués cet été. Inquiets pour la santé du personnel, les syndicats dénoncent le manque d’information sur la situation.

Erigée en 1976, la tour Bretagne (144 mètres) est l’une des plus hautes tours de bureaux de province.

Remarque: encore un exemple qui soulève toujours le même problème. Dans son rapport de juillet 2014, le Sénat avait classé "le repérage" comme étant le maillon faible de la chaine du traitement de l'amiante. Mieux préparé il est certain que ce chantier (comme bien d'autres) aurait eu moins de rebondissements et de retards en cascades. Il n'y a as à douter que le bilan budgétaire  aurait aussi trouvé son compte. . ..

Quel gâchis, humain et financier. Le traitement des déchets et leur élimination restant également à résoudre !

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Cavam : Coordination des associations de défense des victimes de l'amiante et des des maladies dues au travail