Le blog de la cavam 2018 n° 51
Dans ces Brèves. . .
- Assemblée de fin d'année du CERADER 24
- Monsieur le ministre. . .
Assemblée de fin d'année du CERADER 24
Depuis sa création, le CERADER 24, a l'habitude d'organiser et de convier ses adhérents à une assemblée de fin d'année, généralement sur un thème nouveau. L'assemblée générale statutaire se déroulant dans les premiers jours de l'année. la prochaine est fixée au 15 mars 2019
C'est le thème de l'ERADICATION DE L'AMIANTE qui a été à l'ordre du jour le 16 novembre 2018 à Bergerac.
En présence de nombreux élus, plus de 200 personnes ont suivi attentivement, et avec intérêt le déroulement de la soirée.
Le CERADER, soutien le projet de la CAVAM, qui consiste à promouvoir la création d'un pôle public de l'éradication de l'amiante…A titre de rappel ce projet s'inscrit en opposition à l'enfouissement des déchets amiantés, qui ne peut-être qu'une solution temporaire. Une solution qui est par ailleurs totalement condamnée par les instances européennes. Ce qui le condamne à plus ou moins long terme !. . ..
Pour éliminer définitivement la fibre tueuse, il n'existe à ce jour que l'inertage, processus réalisé par la société INERTAM d'Arjuzanx, par le biais de la torche à plasma..
Un autre procédé d'élimination par bain d'acide (déjà évoqué sur ce blog) est arrivé dans sa phase de réalisation.
La société SOMEZ, porteuse de cette nouvelle méthode soutenue par l'ADEME, peut maintenant passer à la concrétisation qui consiste à mettre en place, un site pilote dans une étape intermédiaire semi industrielle.
Le site de la poudrerie de Bergerac pressenti , présente toutes les garanties et touts les atouts pour accueillir le projet d'installation du site pilote, de l'élimination par bain d'acide.
Une présentation très complète du projet par Monsieur SADOUN
A l'issue de la présentation, un échange avec la salle a été réalisé
Extrait de l'intervention de G. Arnaudeau pour la CAVAM
Quelques points de réflexions qui ont poussé la CAVAM à promouvoir un pôle public.
Il y a selon l'OMS, trois niveaux de prévention. Depuis des années dans le cadre de la réparation les entreprises font :
- De la prévention primaire, qui leur est imposée par les obligations législatives. En réalité, dans l’enveloppe de la réparation en dehors de l’aspect juridique de la reconnaissance des maladies professionnelles, on est dans le curatif, loin de la prévention.
- De la prévention secondaire avec la surveillance de l’état de santé des salariés, c’est le Suivi Post Exposition, qui se prolonge d’une manière très insuffisante en SPP en fin d’activité
- Reste la prévention tertiaire, qui a pour principal objectif de réduire en amont les conséquences des atteintes à la santé. Séquence totalement absente dans l’histoire de l’amiante, sous la pression des lobbys, que nous payons aujourd’hui au prix fort. C'est ce que nous voulons mettre en pratique avec un pôle public, et l'élimination du poison à sa source..
La CAVAM est la seule, à porter un tel projet, nous savons très bien que s’il est revendiqué comme étant l’issue radicale dans l’intérêt du présent et des générations futures, il ne peut avoir un avenir, et quelques chances de succès que s’il est partagé, porté par le plus grand nombre, en tous lieux et plus particulièrement par les décideurs. C’est dans cette optique que les associations adhérentes à la CAVAM ont saisi leurs élus locaux et départementaux, plusieurs d’entre eux ont présenté ce projet dans le cadre de questions ouvertes au gouvernement, témoins de leur acquiescement. De sont côté la direction de la CAVAM a contacté les élus nationaux. . .Il nous faut démontrer que les pathologies de l’amiante ne sont pas une fatalité, et qu’il y a un moyen de s’en débarrasser. . .
L'inertage que la CVAM propose comme contrepoids à l'enfouissement, n'a pas la capacité actuelle d'apporter une réponse suffisante. L'élimination par bain d'acide peut constituer un élément additionnel, un facteur essentiel dans l'optique de création d'un pôle public. Cela passe par une volonté politique.
Ce sera également nécessaire, lorsqu'il s'agira de valider l'implantation du pilote à Bergerac. . . portée par les élus locaux et régionaux.. . ..
René Vincent a conclu cette réunion très réussie,
avec le rappel de quelques points d'actualité, et l' annonce que l'éradication ne faisait pas oublier les difficultés rencontrées par les victimes, et que cet aspect du combat était toujours de mise..
Ainsi il a rappelé que des adhérents se retrouveront dans un bus le 22 novembre prochain pour soutenir 2 adhérents auditionnés devant la Cour d'appel de Bordeaux
La soirée s'est terminé par un moment convivial, punch et gâteaux salés et sucrés pour se remettre des émotions. . .
Monsieur le ministre. . . Gérald DARMANIN
Nous avons trouvés la comparaison un peu osée !
Lors d'une interview le vendredi 16 novembre 2018, dans le cadre d'une émission sur la chaîne BFM TV, à la première question qui vous a été posée "pensez-vous Monsieur le ministre que les taxes sur les carburants sont justifiées ?"
Vous avez répondu: " Nous comprenons les difficultés et le mécontentement des français. Toutefois c'est une réponse de santé publique que nous devons apporter. Le gasoil est dangereux pour la santé, il ne faudrait pas reproduire l'amiante. . ."
Monsieur le ministre, depuis quand le gouvernement s'inquiète de l'amiante ? Nous soulevons régulièrement ce sujet également reconnu de santé publique depuis de nombreuses années. Sans trop d'échos des gouvernements qui se sont succédés depuis l'interdiction de 1997.
L'argument que vous avez avancé, choque les milliers de victimes empoisonnées et leurs familles.
Car effectivement l'amiante est bien un fléau qui n'a pas été pris, pour des raisons obscures, en considération à sa juste valeur. Pour nous qui côtoyons et accompagnons des malades depuis de nombreuses années, faire référence à l'amiante pour une quelconque justification est inconsevable.
A moins que le gouvernement en place prenne les mesures nécessaires, afin que l'amiante puisse enfin servir de référence positive, et non plus un argument de comparaison lorsque cela arrange.
Soyez assuré Monsieur le ministre que nous allons vous le faire savoir.