Ensemble pour vaincre l'intolérable
Nous sommes au mois de Mai 2014, un DRH du nom de BERGERON se fend dans le FIGARO d'une attaque en règle sur les représentants du Personnel. Il faut abolir les délégués du personnel, fusionner le CHSCT avec le Comité d'établissement et pour finir, supprimer le Préjudice d'Anxiété qui ne veut rien dire et qui coûte très cher au Patronat.
Face à cette attaque en règle, le gouvernement s'interroge, prône le dialogue social, pour soulager ces "pauvres patrons", VALLS repousse le compte pénibilité d'un an, enfin tout est fait pour que fin 2014, les plus riches soient encore plus riches et tout est fait pour que la justice continue dans ce sens.
Mois de Juillet 2014 : Libourne, le Tribunal des Prudhommes accorde à des travailleurs 500 euros de préjudice d'anxiété. Ce n'est plus une indemnité c'est une aumône pour avoir travailler avec un produit qui peut les tuer une fois à la retraite. mais que voulez vous les temps sont durs pour le Patronat français. D'ailleurs les députés EELV et Socialistes étudient l'idée de supprimer le préjudice d'Anxiété...
Mois de Juillet 2014 : AIX en PROVENCE, la Cours de cassation invalide la décision des Prudhommes et de la Cours d'Appel d'AIX sur le jugement du Préjudice d'anxiété des anciens salariés de la NORMED, sous prétexte que le début de la procédure avait débuté après la liquidation de l'entreprise et que donc l'AGS (fond de gestion des entreprises en liquidation) n'avait pas à payer cette indemnisation et pour cette raison peut en demander le remboursement. INADMISSIBLE
A La CIOTAT c'est plus de 400 personnes qui ont répondu à l'appel de Pierre BOUVIER Président de l'association CENTAURE. 400 personnes réunies comme première action pour refuser l'inaceptable.
La justice reconnait la faute de l'employeur, la justice reconnait les préjudices subis par les ex-salariés de la NORMED, mais selon les vœux du Medef, l'AGS ne doit pas payer.
Dans son appel Pierre BOUVIER développe l'intolérable de cette décision, assure les adhérents que l'association va mettre tout en œuvre pour les défendre et trouver la solution pour que l'indemnisation soit couverte si ce n'est pas l'AGS alors se doit être par l'état comme le préconise Julie ANDREU l'avocate de l'association.
Jean HERQUIN Président de l'ASAVA (Association des Salariés de l'Arsenal de Toulon Victimes de l'Amiante) était présent pour apporter le soutien de l'ASAVA à la Ciotat comme à la Seyne sur Mer.
Dans sa prise de parole, il a mis en lumière le fait que cette décision allait impacter des milliers de dossiers sur le préjudice d'anxiété et il appelait à des ripostes fortes dès le mois de septembre pour contrer cette mise en avant du nouveau dialogue social français.
"On négocie et à la fin c'est le salarié ou le retraité qui paie la note".
A ceux qui pensent qu'il suffit d'aller s'asseoir à la table du gouvernement et du patronat pour faire avancer les mesures sociales dont notre pays manquent cruellement , le démenti de nos gouvernants est cinglant. Il ne peut dans notre pays avoir un dialogue social fructueux sans un rapport de force conséquent qui démontre notre détermination à voir notre cause prise en compte. Dès le mois de septembre, l'ensemble des associations qui défendent les victimes de l'amiante devront choisir entre compromissions ou actions pour défendre l'ensemble de ces victimes que l'on veut une nouvelle fois spolier du droit d'être justement indemnisé d'un travail dans l'amiante qui leur pourrir la vie.
Les "NORMED" de La Ciotat, de la Seyne / Mer ne seront pas seuls en septembre pour exiger le respect qu'on leur doit et d'autres associations vont les rejoindre dans ce juste combat.
MC