L'Amiante continue son empoisonnement
Regardez bien, cette photo, vous voyez cette tâche blanche qui s'échappe de cette plaque de fibrociment que vient de déposer un particulier à la déchèterie de SARRAS en Ardèche, c'est de la poussière, dans ce nuage combien de fibres d'amiante ? Sans doute trop, beaucoup trop.
C'est pour cette raison qu'un employé territorial nous a appelé un matin car lui, il est là tous les samedis pour filmer les plaques, pour ensacher les débris friables et il a peur. Il est anxieux, il a peur de faire comme un membre de sa famille qui arrivait à l'âge de la retraite a déclenché un cancer de l'amiante et en est mort. L'amiante reste ce poison lent et silencieux qui fait des milliers de morts par an, sans que cela préoccupe plus que cela nos élus. La Preuve !!!
Voilà quelques photos édifiantes de particuliers qui traînent de l'amiante sans protection aucune. Un très mauvais exemple à suivre, un samedi matin banal dans nos régions ou l'on fait prendre des risques graves à des personnes qui font un geste citoyen en se débarassant de leurs déchets d'amiante.
L'amiante n'est pas filmé, la déchèterie est en plein vent, les particuliers ne sont pas protégés donc ils respirent de la fibre c'est obligé. Nous étions spectateurs d'un délit d'empoisonnement, surtout qu'ensuite ces particuliers allaient ils dépoussiérer leur véhicule et comment ?
Nous allons continuer nos recherches : savoir quels conseils sont donnés par le gestionnaire de la déchèterie. En ce qui concerne le personnel, en quatre ans, ils n'ont eu aucun scanner pour suivre l'état de leurs poumons. Nous allons intervenir au niveau du syndicat communal pour sonner l'alarme et pour le personnel et pour les particuliers.
Lundi 27 octobre 2014 : Hôpital d'Annonay Ardèche.
Nous sommes appelés sur un chantier de désamiantage qui pose problème.
La gestion des déchets est édifiante !!!
Nous sommes à l'entrée de l'hôpital, ces déchets sont entreposés depuis plusieurs jours, comme vous le voyez le trottoir qui mène à l'hôpital est juste au dessus, une dame regarde cela intriguée. La zone de déchets est éloignée du chantier de désamiantage, cette zone de déchets n'est pas protégée du public, tout le monde peut en profiter, remarquez l'hôpital n'est pas loin.
Les délégués du CHSCT ne sont pas informés, ils n'ont pas vu le plan de retrait de ce désamiantage alors que cela est obligatoire. Le jeudi 30 octobre 2014, les déchets étaient encore présents sur site. Prendre une zone de l'hôpital avec accès au public pour une zone de déchets d'amiante, on n'arrête pas la méconnaissance du danger...
La société a bien sûr mis une grande signalétique, pour bien prouver qu'elle n'est pas très professionnelle. La zone n'est pas sécurisée, elle est sur un lieu de passage, la zone n'est pas fermée pour empêcher une personne non habilitée à y rentrer. Nous avons interroger le responsable sécurité de l'hôpital qui était surpris de notre question. Ensuite, il a convenu que la société n'était pas très sérieuse. On a appris que dans cette société un ouvrier avait sur un autre chantier demandé son droit de retrait et que l'inspection du travail du Gard avait été saisie. Donc affaire à suivre. Pour notre part, nous avons alerté les délégués du CHSCT sur leurs droits en matière de prévention pour un chantier de désamiantage et nous allons les aider pour faire respecter les droits des délégués en matière de sécurité.
Comme les mauvaises nouvelles n'arrivent jamais seules, près de notre plateforme chimique, la plus grande de France, il y a un petit bosquet ou des personnes voulant sans doute rajouter des nouveaux malades à nos malades déjà existants commencent à créer une décharge illégale. Notre combat n'est vraiment pas fini. Donc, on va informer notre communauté de communes qu'il faut absolument enlever ces déchets avant que d'autres arrivent. C'est un cauchemar, l'amiante à encore de beaux jours d'empoisonneur à vivre... mais nous ne lâcheront rien.
JV