Les Brèves n° 34
La mise au point qui s’impose !
La CAVAM : coordination des associations de défense des victimes de l’amiante et des maladies professionnelles, a pris forme à l’issue d’une réunion qui s’est tenue à Clermont Ferrand les 29 et 30 octobre 2014
Les 31 associations réunies en ont décidée ainsi, et tracé le carnet de route, à partir des orientations largement débattues. C’est-à-dire mettre en place une coordination des associations qui permette :
- de mener régionalement sur le terrain les combats, face aux attaques que subissent les victimes de l’amiante,
- s’appuyer sur les expériences pour aborder les maladies professionnelles autres que celles provoquées par l’amiante
- mener les actions pour tendre vers l'éradication complète de l'amiante
Un, groupe pilote a été mis sur pied pour en assurer l’animation.
- La communication indispensable, a été privilégiée, elle s'est matérialisée par la création du blog de la CAVAM, très apprécié, qui a rapidement trouvé des lecteurs.
- Des réunions en régions ce sont tenues, des actions collectives décidées et conduites à bien.
- Des « pilotes » se sont déplacés et ont participé à de nombreuses assemblées générales notamment dans le premier semestre 2015.
De cette intense activité est apparu bien vite le besoin de se structurer correctement et de doter la CAVAM des statuts indispensables à sa représentativité nationale.
Le projet des statuts et le règlement intérieur ont ainsi été élaborés, pour être proposés lors de l’AG constitutive qui a été fixée au 14 et 15 septembre 2015.
Des associations participantes à la réunion initiale de Clermont Ferrand, ont récusé l’idée de se structurer et par la même le projet de statuts, sans même l’avoir consulté.
Devant cette situation, le groupe pilote amoindri (un des pilotes faisant parti du retrait) a décidé d’annuler provisoirement l’assemblée générale constitutive
Cette décision qui a engendrée ici et la quelques surprises et incompréhensions doit etre appréhendée comme un report, et en aucun cas comme un coup d’arrêt à l’activité de la CAVAM
Vous l’avez d’ailleurs constaté : le blog a repris son activité. Il est hébergé par l’association « Allo Amiante » mais garde son identité propre.
L’activité associative en région demeure notre priorité absolue.
En cette rentrée de septembre, elle doit se développer sans attendre, à partir des contentieux judiciaires spécifiques à chaque région, en excluant toute visée partisane pour prioriser le rassemblement le plus large possible des victimes de l’amiante et des maladies professionnelles dans la diversité de leurs associations, adhérentes ou pas à la CAVAM.
Dans ce cadre, nous entendons poursuivre nos efforts pour nous doter d’une représentativité nationale plus solide en conformité avec nos ambitions
Le travail et la reconnaissance du travail des associations a été à l’origine de la création de la CAVAM, c’est par le terrain et un travail collectif en région qu’elle va poursuivre sa construction .
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L'ACTIVITE des REGIONS
L' intervention du CAPER Nord Isère
A l’attention de Monsieur FRUCTUS A l’attention de Monsieur Joseph COLLETTA Copies aux organisations syndicales de la plate-forme chimique Association « Centenaire Plateforme Chimique Roussillon » Rue Gaston Montmousseau CS 50032 38550 SAINT MAURICE L’EXIL
Roussillon le 25 Aout 2015
Messieurs,
Les 18, 19 et 20 septembre va être célébré « les 100 ans de la plate-forme chimique de ROUSSILLON ».
Cet événement que l’on présente comme « unique, fédérateur et festif » se doit aussi d’être solidaire et donc de ne pas oublier les victimes décédées ou malades d’une maladie professionnelle contractée en utilisant un produit toxique ou cancérogène lors de leur travail sur la plate-forme chimique.
Le CAPER Nord Isère qui accompagne ces victimes depuis 2001 a recensé plus d’une centaine de décès de personnes (hors salariés entreprises extérieures….), dus à l’empoisonnement par l’amiante sur le site chimique Les Roches-Roussillon. Il est impératif que l’on rende un hommage à tous les salariés qui ont contribué par leur travail à faire que la plate-forme puisse fêter son Centenaire.
Nous vous demandons de faire respecter une minute de silence à chaque départ de visite pour que chaque visiteur puisse comprendre que l’histoire d’un site industriel comme la plate-forme chimique de Roussillon c’est aussi une histoire humaine où le travail peut aussi détruire des vies car certains produits utilisés étaient dangereux pour la santé humaine et les précautions sanitaires n’étaient pas au niveau de ce qu’elles auraient dû être.
Pour notre association, cette demande n’est pas faite pour désigner des responsables. D’autres instances sont chargées de cette mission. Nous voulons simplement que dans l’histoire de ce Centenaire rien ne soit oublié et surtout pas l’humain.
Cette marque d’attention envers les victimes sera très positivement ressentie par l’ensemble des familles comme un geste de respect aux salariés passés et présents de la plate-forme chimique.
En souhaitant vivement que notre demande soit prise en compte et que ce centenaire soit un succès. Veuillez agréer, Messieurs, nos salutations les meilleures.
Juillet 2015, commune de PIERREFEU, chemin de COLLOBRIERE
Sous le panneau : « décharge interdite », parmi d’autres détritus : une plaque de fibrociment détériorée, déposée là, par un citoyen indélicat. Un incivisme qui révoltera surement bon nombre d’adhérents de la CAVAM, confrontés aux poussières d’amiante durant leurs vies professionnelles et qui savent par expériences, combien il peut en couter pour la santé !
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Le moment de colère passé, je ne justifie pas, j’essaye de comprendre : Pourquoi une telle situation qui n’est pas exceptionnelle, loin s’en faut ?
Qu'existe-il dans le VAR pour permettre à nos concitoyens de se comporter ainsi et d'évacuer ce type de déchets, en toute sécurité, sans être "saignés" au pote-monnaie
Jusqu'à peu, les résidents de TPM, transportaient eux même leurs déchets d'amiante à l'usine d'incinération de Langoubran. Le traitement par VEOLIA leur en coûtait la bagatelle de 500€ la tonne. Par ces temps de crise, on peut comprendre que l'on y regarde à deux fois ! Quid de la procédure dans les autres communnes? Bien malin celui qui est en capacité de répondre. Le conseil départemental (bicolore bleu et bleu marine) ne se penche pas sur ce grave problème alors que l'environement et la santé publique devraient être dans ses priorités.
La préfecture du Var de son côté, jette un voile pudique sur des décharges sauvages, bien connues dans le département et autrement plus importantes que le cas souligné, qui ont cette particularité: Elle sont très lucratives pour les sociétés qui acceptent de venir y déverser avec leurs camions bennes, pour le compte d'autres sociétés, des milliers de mètres cubes de gravats, notamment du BTP, remplis pour la plupart d'amiante.
Ainsi va le consensus écologique irresponsable des "décideurs" varois !
Comme pour le reste, si l'on en reste au constat, peu de chance que les choses changent.
L'Asava ne règlera pas le problème à elle seule mais elle entend participer à une prise de conscience citoyenne pour en finir avec cette hypocrisie ambiante faite de beaux discours et d'inaction coupables.
Pour se faire nous vous sollicitons. Prenez des photos, écrivez deux lignes, envoyez-nous le tout par mail: asava2007@gmail.com. Vous nous aiderez ainsi dans cette tâche de salubrité publique, pour aujourd'hui mais aussi pour les générations futures.:
Le 4 septembre 2015, sept associations: les CERADERS 24 - 47- ALBRET - Fumel - CREDEVIT La Rochelle - Allo-Amiante et l'UL CGT de Morcenx, se sont retrouvés dans la sale des fêtes de ST Germain et Mons en Dordogne.
La Prévention et l'éradication, ont pris une large place.
Le constat est connu ,manque de moyen, déchetteries insuffisantes et manque de proximité pour accueillir les déchets amiantés. Les participants déplorent aussi le manque d'implication des associations fort et logiquement "accaparées" par le suivi des dossiers de victimes ou encore par l'important travail engendrés depuis la reconnaissance du préjudice d'anxiété.
Alors qu'est ce que l'on va faire ?
- faire circuler et donner l'information la plus large possible (appui sur le plaquettes élaborées par Allo amiante)
- assurer rapidement dans la région, une information sur le sujet de la prévention (en principe fin novembre de cette année)
- Mettre en place un groupe de travail "ouvert à tous" pour partager les expériences et les initiatives comme celles déjà effectuées par le CERADER 24, qui est le plus en avance en la matière.
Et les prochaines actions ?
A l'occasion du tour de table initial le CERADER 16 Angoulème, a rappelé l'audience devant la Cour d'appel de Bordeaux pour 30 dossiers "anxiété". Les associations présentes ont décidé de soutenir et de partager cette action qui sera l'occasion de réclamer l'importance de faire "requalifier" et de refaire prendre sa place au préjudice d'anxiété (ce qui avait été déjà avancé lors de la réunion similaire du 6 mai dernier)
Le 28 avril 2016, la C.E.S a annoncé la possibilté de mener une actin sur les questions de la santé et la sécurité au travail. Ce pourrait être l'occasion de mettre en place une manifestation plus importante sur la région. Souvenons nous des rassemblements à Bordeaux, Pau, Mont de Marsan, autant de succès avec de fortes mobilisations regroupant toute l'Aquitaine.
Information CAVAM
La réunion s'est terminée par une information sur la CAVAM, que vous avez retrouvée en tête de ces longues Brèves n°34.. Il était temps de passer à l'apéritif et de mettre les pieds sous la table, toujours dans la bonne humeur.
Nous vous invitons à communiquer les informations et sujets d'articles que vous souhaitez voir figurer sur les prochaines éditions (une par semaine) à l'adresse: arnaudeau.georges@neuf.fr, alors à bientôt sur le N°35.