Les Brèves n° 95
La Vie des Associations et des Régions
1. Audience à Périgueux, le 1er décembre 2016
2. EDF, le tribunal condamne, la Cour d'appel annule. .
3. Dans nos hôpitaux: une condamnation et des attentes
Audience à Périgueux
Le drame de l’amiante dans toutes ses horribles conséquences
Une nouvelle audience du TASS de PERIGUEUX a eu lieu jeudi 1er décembre qui donne la mesure de la casse humaine provoquée par ceux qui se sont enrichis en utilisant ce poison d’amiante sans aucune précaution ni information aux salariés et aux populations. Ces crimes industriels sont toujours impunis !
6 DOSSIERS APPELES : 3 DECES et 3 CANCERS :
Tout aussi difficile d’entendre les arguments développés par les avocats des employeurs responsables de ces situations … malheureusement trop connues dans toutes nos associations.
70 personnes accompagnaient les familles de nos amis, tous ne pouvant pas rentrer dans la salle d’audience … et l’un d’entre eux nous apprenait qu’une personne avait demandé à rencontrer l’association pour l’aider à défendre son dossier … « mésothéliome » … de quoi nous renforcer dans notre conviction qu’il faut éradiquer ce poison (et tous les cancérogènes) de nos vies.
La prévention devient de plus en plus prégnante dans nos activités … l’exemple d’enfants d’une école primaire de PERIGUEUX travaillant dans des locaux « amiantés » ne faisant que renforcer cette nécessité. Et combien d’écoles sont dans ce cas !
E
Elisabeth Leroux à la sortie de l'audience de Périgueux
EDF, le Tribunal condamne, la Cour d'appel annule
Dans nos hôpitaux
Une condamnation à Besançon:
Le CHU Jean Minjoz a été reconnu coupable d'avoir délibérément exposé ses salariés.Le tribunal correctionnel de Besançon à requis 40 000 euros d'amande avec sursis (le parquet avait requis 60 000€ en septembre dernier)
C'est la première fois en France qu'un établissement public , et de surcroît un hôpital, est condamné pour la mise en danger délibéré de la vie de ses salariés, à cause de l'amiante.
L'établissement était poursuivi pour la mise en danger d'une cinquantaine de salariés "pour violation manifeste et délibérée d'une obligation réglementaire de sécurité" , d'avril 2009 à juin. 2013.
C'est un message adressé à la santé publique
Et des attentes au Tripode de Nantes
L'intersyndicale des amianté du tripode a rencontré, la directrice du cabinet de la ministre de la Fonction Publique. Cette dernière s'est engagée à donner une réponse sur le classement du tripode en "site amianté" début 2017. Ce classement ouvrirai les droits aux anciens salariés.
L'échange a porté sur les conditions désastreuses de l'exposition au flocage d'amiante de 1800 salariés entre 1972 et 1993.
Nos remarques: ces deux situation démontrent une fois encore la forte présence d'amiante dans les lieux publics. La condamnation du CHU de Besançon est certes une première et doit être accueillie comme telle, mais son ampleur semble dérisoire, en regard des risques encourus. A Nantes s'est la confirmation de la lenteur des pouvoirs publics, et le rude combat que doivent mener les salariés pour être reconnus dans leurs droits. Mais le plus inquiétant à nos yeux c'est la confirmation que l'amiante est traitée "au coup par coup" sans une vrai politique de fond.