Les Brèves de la Cavam n° 101
Dans ces Brèves nous allons aborder
La vie des Associations et des Régions
- Le bureau de la CAVAM prend contact
- Le Sud-Est toujours dans l'action
- Le Collectif du grand Sud Ouest veut comprendre
- Au tripode de Nantes, ça ne passe pas
- De l'amiante dans les roches Pyrénéennes
Le Bureau de la CAVAM prend contact
A l’occasion de la tenue de son bureau, la CAVAM a rencontré le secrétariat de la F.N.I.C. CGT pour échanger sur la situation des salariés, anciens salariés (et plus largement de la population) face aux risques grandissants des expositions à l’amiante et aux autres cancérogènes dont les salariés sont victimes au cours de leur vie professionnelle.
Que ce soit sur la prévention dans les entreprises malmenée notamment par la loi « travail », les difficultés rencontrées par les syndicats et les CHSCT pour assurer leurs missions, l’amputation de la mission de la médecine du travail et de l’inspection du travail la pénibilité …etc, de fait : l’état responsable d’une dégradation importante du droit à la santé et à la sécurité au travail !
Que ce soit sur le refus de traduire devant la justice les responsables de ces crimes industriels, sur la baisse des indemnisations des victimes ajoutée aux délais interminables pour passer devant les tribunaux, sur les difficultés grandissantes pour faire reconnaître les maladies professionnelles et les difficultés d’accès aux soins découlant de la loi BACHELOT … etc
La convergence des actions des uns et des autres est une nécessité impérieuse pour mener les actions nécessaires au retour d’une prise en compte renforcée de la sécurité au travail et dans la vie … pour que l’on aille au travail pour gagner sa vie et non pour risquer de la perdre.
Des propositions ont été faites pour poursuivre ces échanges et de nouveaux contacts réguliers ont été envisagés.
Le Sud Est toujours dans l'action
Le 19 janvier 2017 devant la préfecture
Le Collectif du Grand Sud Ouest veut comprendre
REUNION AVEC LES AVOCATS
Le 19 janvier 2017
Dans le cadre de leurs activités communes, les associations du collectif régional* de lutte contre l’amiante et les autres cancérogènes ont organisé une rencontre avec les cabinets d’avocats TEISSONNIERE et LEDOUX à propos des évolutions juridiques notamment en matière de préjudice d’anxiété et de pénal.
Avec les dossiers appelés devant la cour d’appel de BORDEAUX le 25 janvier et aussi ceux en cours concernant les 99 anciens agents EDF d’ARJUZAN, les 12 de la SOTECH
La volonté de lutte a été confirmée pour:
- répondre aux attaques actuelles
- rendre au préjudice d’anxiété le contenu qu’il avait eu le 11 mai 2010 lors du rendu favorable concernant les 17 d’AHLSTROM, d'où est partie son origine.
Le collectif actif depuis 2009 comprend aujourd'hui:
- des organisations syndicales CGT (amiante),
- les associations de la CAVAM (A) t
- des associations sans liens structurels.
Les amiantés du Tripode de Nantes se réunissent le 27 février prochain, date anniversaire de la destruction du bâtiment dans lequel ils ont travaillé jusqu'à l'évacuation en 1993. Ils ont l'intention de renforcer leur action, pour que le Tripode soit classé en site amianté, et ainsi pouvoir bénéficier d'un départ en pré-retraite amiante.
"On ne se laissera pas enterrer": douze ans après la destruction de la tour "Tripode" de Nantes, bourrée d'amiante, les agents de l’État qui y ont travaillé tentent toujours d'"arracher" la reconnaissance de leur exposition à cette fibre cancérigène, une "question de dignité".
Immeuble de dix-huit étages inauguré en 1972 sur l'île Beaulieu à Nantes, le Tripode a vu défiler pendant vingt ans 1.800 fonctionnaires, issus de l'Insee, du Trésor public, du ministère des Affaires étrangères et d'un restaurant inter-administratif. Évacuée de ses occupants en 1993, délestée de 350 tonnes d'amiante, la tour sera rasée le 27 février 2005, laissant présager son classement rapide.
Une décennie plus tard, il n'en est toujours rien. Le ministère de la Fonction publique s'est bien engagé le 30 novembre à fournir une réponse "début 2017". Mais depuis, c'est "silence radio", constate Francis Judas, de l'intersyndicale CGT-CFDT-FO-Solidaires-Unsa des "amiantés du Tripode", "déterminés à ne pas se laisser enterrer une deuxième ou une troisième fois".
"Nos ministres des Finances et des Affaires étrangères attendent visiblement qu'on montre les muscles, c'est ce qu'on va faire", promet M. Judas, aujourd'hui retraité, qui a passé 15 ans dans la tour farcie d'amiante comme agent de l'Insee.
Le 27 février, date anniversaire de la destruction du bâtiment un rassemblement des victimes et de leurs soutiens est prévu à l'arrêt de bus "Tripode". Ils ont déjà acté de prolonger et de durcir leur mobilisation s'ils n'obtiennent pas de réponse le soir même..
Parallèlement à cette demande de reconnaissance, quelque 160 ex-agents du Tripode ont saisi le tribunal administratif de Nantes pour obtenir réparation de leur préjudice d'anxiété, en raison de leur "exposition massive à du flocage d'amiante dans des bureaux sans faux plafonds, un cas très rare", souligne leur avocat, François Lafforgue.
De l'Amiante dans les Roches Pyrénéennes
Projet de carrière à Bugangue : des traces d’amiante avérées sur le site.
L’association des Amis de Bugangue a fait analyser des roches prélevées sur le site où est projetée la construction d’une carrière : les études relèvent la présence incontestable d’amiante.
La présence avérée d’amiante révélée par le laboratoire Ad Lab conforte les opposants à la carrière de Bugangue qui ne désarment pas malgré tout, tant que la préfecture des Pyrénées-Atlantiques n’a pas confirmé l’abandon du projet d’exploitation de roches.
Nous allons suivre l'affaire