C'est sans solution ? Notre Avis
SANTÉ La hausse annuelle du coût de la prise en charge du cancer est devenue «intenable» et «si on laisse faire, cela va mal finir» a estimé hier le président de l'Institut Curie, Thierry Philip, dans une interview à Libération.
“En 2000, nous avions un coût du cancer à 15 milliards tout compris: assurance maladie, arrêts maladie, taxis etc., dont un milliard pour les médicaments. Aujourd'hui ,nous en sommes à 16,5 milliards ,dont 3,5 milliards pour les médicaments ».précise-t-il.
Selon lui, cette augmentation «est forte mais elle reste supportable, sauf si on s'attarde sur les trois dernières années... »
" Nous sommes sur une pente d'un milliard par an d'augmentation, et si on se projette en 2025,on se retrouve avec près de dix milliards pour les médicaments du cancer.». . .
Notre Avis
Personne ne trouvera à redire lorsque cela permet de soulager, prolonger, adoucir la condition des maladies, Pourtant ce ne peut-être le seul aspect financier qui doit devenir facteur prépondérant et péjorer le bienfait pour les nombreux maladies en cours de traitement ou ceux à venir.
Il serait aberrant d'ignorer ce paramėtre “et c de finir mal”, comme le precise le president de l’Institut Curie. Ce qui serait une catastrophe de plus
Penser qu’il n’y a pas de solution, en dehors des restrictions, que l'on sent venir, ou pire que la seule solution apportée, constituerait à faire une selection dans les processus de soins ou plus encore entre les maladies est impensable.
Les cancers professionnels représentent entre 4,5 et 8,5% des nouveaux cancers annuels (soit entre 14 00O et 30 000 cas / an).
Le poids des expositions professionnelles est considerable (15 à 20 % des cancers du poumon par exemple).
L'enquête Sumer (voir dans un article précédent), fait état que plus de 10% des salariés (soit plus de 2 millions ), sont exposés à au moins un agent cancérigène
Ainsi la part qui devrait être imputable à la branche AT//MP, devraient soulager d'autant la seule branche maladie, il y va de l'équilibre des branches de la sécurité sociale.
A ce jour et depuis de nombreuses décennies, toutes les actions pour équilibrer la sécurité sociale sont portées en direction des dépenses du régime génèral. Les recettes sont tout aussi importantes, et trop souvent négligées ou trop peu abordées Sur le sujet que nous préoccupe, la bonne imputation à la source devrait sans résoudre l'ensemble du problème, permettre une meilleure prise en charge globale "plus supportable" comme cela est indiqué dans l'article de "libération"