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Clic droit "lecture à haute voix"
Cela fait 4 ans, les 4 et 5 octobre 2016 à Lille:
Les 24 associations adhérentes validaient la création de la CAVAM coordination des associations de défense de l'amiante et des maladies professionnelles
En présence de la sénatrice Michèle Demessine venue apporter son soutien, et d'un représentant de la Confédération CGT, les bases du fonctionnement et les grandes orientations ont été posées
1. La gestion et le traitement des dossiers des victimes des l'amiante et de leurs familles, mais aussi des autres victimes du travail à la suite d'une exposition aux agents cancérigènes. Le suivi et le développement du préjudice d'anxiété, considéré comme un levier pour agir sur la prévention dans les entreprises.
2. Faire de la prévention un axe fort de son activité: Au fil de sa jeune histoire, portée par sa commission prévention, la CAVAM fait partager son projet d'éradication de l'amiante. Son projet de création d'un PPEA pôle public d'éradication de l'amiante que la coordination nationale est la seule à promouvoir, est maintenant connu. De nombreux parlementaires locaux saisis par les associations régionales, et nationaux ont soutenu le projet. Le comité amiante de l'assemblée nationale de son côté y a trouvé un grans intérêt. Plusieurs articles de ce blog en font état s'appliquant à faire ressortir que pour protéger les générations futures: l'inertage doit se substituer en toutes circonstances à l'enfouissement.
3. Etre un acteur de la société, en restant à sa place, en accompagnant en soutenant sans vouloir se substituer. La CAVAM souhaite, s'inscrire dans le débat public, en laissant chacun de ses adhérents maître de sa propre démarche. L'objectif de ce dernier point est de s'investir avec les associations régionales dans toutes les actions locales ou nationales, particulièrement dans celles qui affectent: la santé au travail - l'accès à des soins de qualité pour tous - la défense des services publics gage de l'équilibre de la société. Autant de secteurs qui concernent tous citoyens, mais auxquels les victimes que nous soutenons ne sont pas à la marge
Il y a 4 ans nuls ne pouvait penser que nous allions vivre la période actuelle, mais les problèmes étaient déjà les mêmes:
La Covid est passé par là, entraînant confinement et rigueur sanitaire, péjorant économiquement de nombreux secteurs d'activité, affaiblissant de nombreux citoyens de notre pays. Deux sujets essentiels et fondamentaux qui s'inscrivent dans nos prérogatives précitées: la Sécurité Sociale et le PLFSS
La Sécurité Sociale: sa mission est de rendre l'accès aux soins pour tous. Durant la crise sanitaire que nous traversons, elle a donné sa réponse: - apporter son soutien aux personnes les plus précaires - financer l'achat d'équipement médicaux et des tests - assurer les paiements des indemnités journalières maladie (qui ont explosée de plus de 40%)
Sans oublier: - la reconnaissance de la Covid en maladie professionnelle, avec un remboursement total pour les formes graves - le droit de congé parental pour la garde des enfants pendant la période de fermeture des écoles. Les finances de la SS assurent également le report des paiements, et les annulation des cotisations pour certaines entreprises. Aménagements dont bénéficient 830 000 entreprises et 460 000 de travailleurs indépendants. . .
Ces quelques exemples démontrent et expliquent le rôle essentiel tenu par "notre sécurité sociale", et notre volonté de toujours la défendre, et de lutter pour sa pérennité.
Le PLFSS 2021: il poursuit la même logique que les précédentes éditions, qui se traduit par la réduction des moyens. Par exemple, 4 milliards d'économies sont demandés à l'hôpital public. Cela représente 3,5% d'augmentation de l'Objectif national des dépenses de l'assurance maladie (ODAM) (le Plfss 2020 prévoyait un Ondam de 2, 45% il est donc passé à 7,6%). CE qui ne répond pas à la hauteur de la crise sanitaire. Par ailleurs, le ministère de la santé a confirmé la fermeture de 3400 lits en 2019 et au cours de ces derniers temps, affaiblissant le potentiel d'hospitalisation.
Dans le même temps "le Ségur de la santé" n'a pas répondu aux attentes des salariés, ni aux autres besoins exprimés.
Il y a 4 ans la défense des victimes passaient déjà et impérativement, par les conséquences de ces deux exemples, mais aussi par les décisions prises sur la santé au travail ou sur le code du travail. C'est l'ensemble de ces éléments qui a imposé le point n° 3 des orientations de la coordination nationale.