10 Jul

" Bonnes Vacances "

Publié par Vivre de son travail pas en mourir - Catégories : #INTERET GENERAL

L'idée était de passer un message cool qui allègerait un peu le contenu de ce blog, plus souvent enclin à dénoncer et à se réjouir des résultats positifs dans l'intérêt des victimes que nous défendons.

" Bonnes vacances à tous" avec une pensée sincère à tous ceux et à toutes celles qui en sont privés par toutes les injustices professionnelles, sociales ou simplement de la vie. . .

Mais ce témoignage ahurissant est tombé, nous choisirons de ne pas dévoiler l'identité de l'auteur. En voici quelques extraits :

« Ce matin, nous étions 2 aides-soignants pour faire 60 toilettes, au début, je ne me suis pas inquiété de ne pas voir ma collègue, puis plus le temps passait, alors que je finissais mes toilettes, je me suis inquiété de ne pas la voir me croiser dans le couloir, j’ai donc fini mes toilettes et je l’ai cherchée.

Cette aide-soignante n’avait que 32 ans, je l’ai découverte morte dans la dernière chambre de sa part de toilette où la personne est dans le coma, donc ne pouvait pas appeler à l’aide. Elle avait 32 ans, elle était un rayon de soleil, et le 6 juillet 2022 à 10h50, elle a choisi de mettre fin à ses jours, parce qu’elle était épuisée, parce qu’elle n’a trouvé aucun autre moyen pour enfin dormir.

Elle avait 32 ans et elle devait se marier l’année prochaine. Quand j’entends ce pseudo urgentiste dire que nous sommes sur les rotules mais que nous pourrons tenir quand même voilà la vraie réalité. . .

Que nous ayons reçu une prime et que nos salaires ont augmenté alors que c’est faux, elle avait 32 ans, 10 ans de métiers derrière elle et elle ne touchait (comme moi) que 1200 euros par mois.

Elle avait 32 ans et ne comptait pas son temps pour qu’une fois notre journée finie, elle aille voir certains patients pour leur parler et leur dire à demain.

Elle avait 32 ans et toute une vie devant elle, mais voilà ce que le gouvernement a fait, font et feront de nous.

C’est une supplique d’un aide-soignant, d’une équipe soignante, qui n’en pouvons plus de ces injures, de ces menaces, de ces conditions dans lesquelles ils nous font travailler, et en disant sans ressentir la moindre honte, et en plus de la part d’un soi-disant urgentiste, qu’ils pensent à nous. Mais nous n’en avons rien à faire de leurs pensées, ni de leurs médailles, ni,,ni de leurs pseudo promesses, que de toute façon ils ne tiendront pas pour ne pas vexer les plus riches. C’est un appel désespéré à l’aide,

Pour tous les soignants de France et d’outre-mer, A L’AIDE

Il ne faut pas exagérer, ce n'est pas la conclusion de tous !

De toutes les manières les vacances sont méritées, elles sont gagnées depuis 1936, mais il faut toujours essayer de garder une pensée pour ce qu'il se passe autour de soi. . .