Nous sommes vraiment "Dans le même temps"
Nous sommes vraiment "Dans le même temps"
C'est un des leitmotivs préférés du président de la République, en pleine bataille pré-législatives programmées au pas de charge, cela reste plus que jamais d'actualité :
- Le décret d'application de modifications de l'assurance chômage est programmé pour le premier juillet !
- Mais aussi, personne n'en parle à la télévision : Source l'Humanité 12 juin 2024
INRS : le gouvernement coupe les vivres aux spécialistes des risques au travail
L’INRS, institut de recherche incontournable dans la prévention des risques professionnels, est en péril à cause d’un tour de vis budgétaire orchestré par le gouvernement.
Des silhouettes en carton noir pour ne pas oublier les morts au travail. Mardi 11 juin, plus d’une centaine de salariés de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) ont manifesté à deux pas du ministère de la Santé à l’appel de la CFDT, de la CGT et de la CFE-CGC.
Tous dénoncent l’étranglement financier que fait subir le gouvernement au seul institut de recherche sur le travail et les risques professionnels. Pourtant, les mots du premier ministre Gabriel Attal évoquant, en mars, « une grande initiative » sur les accidents du travail, résonnent encore alors que la France est dans ce domaine au-dessus de la moyenne de l’Union européenne. Ce ne sont pas les 11 nouvelles mesures énoncées par la ministre du Travail, le 14 mai, qui changent la donne.
« Il nous faut au moins 91 millions pour mener à bien nos missions »
Si, en 2022, le conseil d’administration de l’INRS avait voté à l’unanimité une augmentation de sa subvention dans le cadre du budget de la branche accidents du travail-maladie professionnelle (AT-MP) de la Sécurité sociale, tout est gelé depuis. L’association-loi 1901 fonctionne avec un budget provisoire jusqu’à l’aboutissement de la prochaine négociation de la convention d’objectifs et de gestion (COG) qui vient de démarrer.
« L’enveloppe provisoire (63 millions en 2024) ne permet pas de couvrir les besoins, pointe Marc Benoît, représentant syndical CGT au CSE central. Il nous faut au moins 91 millions pour mener à bien nos missions et nos objectifs. Si les hausses budgétaires ne s’appliquent pas, nous allons perdre 100 postes d’ici à la fin 2027. En vingt ans, cela fera 200 postes disparus. »
Remarque : Il faut bien que cela se sache, lorsque la santé au travail est abordée et particulièrement de la prévention il y a souvent des oublis. . .
Nous allons avoir l'occasion d'en reparler si le rapport qui traite de la sous-déclaration des maladies professionnelles arrive dans les jours prochains (ce rapport est édité tous les trois ans, le dernier que nous avons beaucoup abordé dans ce blog est paru en juin 2021)