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24 Sep

Les Brèves n° 86

Publié par blog cavam  - Catégories :  #La vie des associations

Les Brèves n° 86

Dans ces Brèves n° 86 nous allons aborder

1/ Informations de caratère général

- "Bien sûr" communiqué de presse de Marisol TOURAINE publié le 19/09/2016

- Le FIVA s'inquiète, nous aussi. . .

- "Au coin". . .

- Les médecins réagissent. . .

2/ La Vies des Associations et des Régions

- Formation chez les bretons

 

Informations de caractère général

 

"Bien sûr " ! Publié le 19/09/2016 communiqué de presse de Marisol TOURAINE

Le Ministère des Affaires sociales et de la Santé et l’Institut national du cancer (INCa) lancent aujourd’hui une grande campagne dans les médias nationaux et régionaux qui invite chacun à adopter les gestes quotidiens qui permettent de prévenir les cancers évitables. « 40% des cancers pourraient être évités si nous changeons nos comportements quotidiens. Le savoir, c’est pouvoir agir. » (Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé).

 

Les Brèves n° 86

4 cancers sur 10 pourraient être évités car ils résultent de l’exposition à des facteurs de risque liés à nos modes de vie : tabac, alcool, alimentation déséquilibrée, manque d’exercice, surpoids, mais aussi UV, pollution de l’air, expositions professionnelles.

Ainsi, sur les 355 000 cancers diagnostiqués chaque année en France, environ 140 000 pourraient être évités. La France fait face aujourd’hui à des consommations de tabac et d’alcool très élevées, supérieures à celles de nombreux pays européens. Il est important de se mobiliser pour améliorer cette situation et faire régresser ces deux principaux facteurs de risques de cancers : une baisse significative de la consommation de tabac et d’alcool notamment permettrait de réduire l’incidence des cancers en France La campagne d’information lancée aujourd’hui propose des exemples de comportements positifs ancrés dans le quotidien pour montrer à chacun qu’il est possible d’agir : ne pas fumer, éviter l’alcool, bouger plus, manger mieux, autant de gestes de tous les jours qui ont un impact fort sur la santé de chacun, et de tous.

Nos remarques : Bien sûr ! qui peut le contester ? mais la campagne ne propose que des prises de conscience personnelle. Qu’est ce qui est envisagé pour diminuer les risques professionnels seulement évoqués?. Quelles actions en direction de certains employeurs qui bafouent les règles les plus élémentaires aux détriments de la santé de leurs employés ?

Vingt ans que les victimes de l’amiante, qui ne sont pas les seules concernées par la santé au travail et les expositions, attendent un procès qui permettrait de mettre au grand jour toutes les malveillances passées à ne pas renouveler. L’objectif de cette campagne est louable Madame la ministre et nous nous en félicitons, mais elle nous paraît trop restrictive !

 

Le FIVA s'inquiète, nous aussi !

C’est « actuel » qui le dit le 16/09/2016

Amiante : le nombre de victime indemnisées continue de croître La remarque est faite à partir du bilan annuel du FIVA de 2015  extrait:

Chaque année, le Fiva, fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante, verse plus de 400 millions d’euros. Un montant qui ne faiblit pas, alors que la part des pathologies graves augmente chez les indemnisés, souvent des hommes, du nord de la France, de 67 ans. Ou leurs ayants droit.

Les 5 milliards d’euros d’indemnisation versés aux victimes de l’amiante via le Fiva, depuis sa création en 2002, ont sans doute été dépassés il y a quelques semaines. Fin 2015, on en était déjà à 4,86 milliards en tout, et près de 440 millions d’euros pour l’année. Pour la troisième année consécutive, le Fiva dépassait les 20 000 offres présentées aux victimes. Ou à leurs ayants droit. .Depuis 2003, le Fiva a ainsi adressé 182 348 offres, dont 97 709 aux victimes directes et 84 639 aux ayants droit. Depuis plusieurs années, le nombre de demandes d’indemnisations ne cesse d’augmenter : 20 329 dossiers sont arrivés en 2015.

Les Brèves n° 86

Plus inquiétant : l’Augmentation des pathologies graves. Alors que la prépondérance, en nombre, des victimes atteintes de maladies bénignes (plaques pleurales et épaississements pleuraux) se maintient, avec un taux de 53.5 % en 2015, la proportion des pathologies malignes n’a cessé d’augmenter. Ce sont surtout les cancers broncho-pulmonaires – diagnostiqués aujourd’hui plus tôt – et les mésothéliomes – maladie à déclaration obligatoire, dont le constat vaut justification d’exposition à l’amiante – qui augmentent. .. En 2015, ces deux pathologies représentaient 40.6 % des nouvelles victimes connues du Fiva. Entraînant des taux d’incapacité élevés (100 % de façon automatique en cas de cancer, réévalué uniquement éventuellement suite à une opération), les sommes versées pour indemniser les victimes représentent 83.6 % de la dépense totales. "L’importance du poids des pathologies graves s’explique également par la prise en compte des indemnisations offertes aux ayants droit qui s’y rattachent", explique le Fiva. Alors que depuis la création du dispositif, 44.2 % des montants versés l’ont été pour un cancer broncho-pulmonaire, cette proportion est montée à 53.4 % en 2015. Même courbe pour les mésothéliomes, passés de 25.7 % à 30.2 %.

Le Fiva poursuit les employeurs ou suit les victimes qui le font

En 10 ans, le Fiva a réussi à multiplier par dix les recettes tirées des actions en responsabilité contre les employeurs. "Le taux de réussite global lié à ces recours est de 86 % générant 38,24 millions d’euros de recettes", souligne la structure, qui est autorisée depuis le début du dispositif à mener ces actions subrogatoires, destinées à faire reconnaître la responsabilité de l’employeur, à récupérer le montant des indemnisations versées aux victimes et ayants droit et à leur obtenir pour une majoration de capital ou de rente. En 2015, le Fiva a ainsi exercé 814 recours subrogatoires, dont 644 sur le fondement de la faute inexcusable, 4 pour des reconnaissances de maladie professionnelle, afin de contester un refus de la prise en charge, et 166 recours à l’égard d’employeurs publics.

Nos remarques : si ce dernier point permet : d’une part au Fonds de « récupérer » une partie de sa mise, et d’autre part si les victimes et leurs familles obtiennent la juste réparation lorsque la faute inexcusable de l’employeur et reconnue, il faut encore accélérer le processus.

Par ailleurs, le nombre croissant des maladies malignes évoqué, ne peut que corroborer notre remarque sur la campagne précitée, pour la prise de conscience individuelle des risques de cancer. Ce qui revient à dire que l’exposition professionnelle reste un facteur prépondérant au coeur de la réflexion, et de la bataille à mener. Si la prévention professionnelle était menée comme il se doit en amont, il y a fort à parier que le curseur s’inverserait également.dans ce secteur, et le coût de la réparation aussi ! 

 

"Au coin" Paru sur « Le Bon coin » annonce du 17 septembre 2016

Ville Rezé 44400 « J’offre 60 m2 de plaques de fibrociment (amianté) pour toiture ainsi que 500 euros pour la dépose et l’enlèvement ». Plaques en bon état et entières.

Nos remarques:

Risque d'amende. . .
Risque d'amende. . .

Nous allons contacter l’annonceur, pour l’informer des risques qu’il prend à ne pas filtrer les annonces qu’il fait paraître sur son site.

Quant au généreux propriétaire de Rezé, nous allons lui rappeler qu’il existe une législation qu’il doit suivre comme tout en chacun : les travaux de produits amiantés doivent être réalisés par des professionnels agrées, mais aussi que tout propriétaire détenteur de déchets amiantés est responsable de la gestion de ces déchets, jusqu'à l'élimination ou la valorisation finale

Tout producteur ou détenteur de déchets doit s'assurer que la personne à qui il les remet, est autorisée à les prendre en charge (code de santé publique)

Les médecins réagissent !

Des médecins réagissent aux intimidations patronales l'Humanité 20 septembre 2016  extrait

Recours: six syndicats ou associations demandent au Conseil d'Etat, d'empêcher les employeurs de pouvoir porter plainte contre des médecins qui attestent une souffrance au travail. Il s'agit de l'association Santé et médecine du travail - le Syndicat CGT des médecins du travail des mines et industries electriques et gazières (SMTIEG) - la CGT des ingénieurs, cadres et techniciens (Uglict) - l'association ASD-Pro - l'union syndicale Solidaire - le Syndicat de médecine Générale.

L'objectif est de saper sur le plan juridique la vague d'actions engagées par des employeurs, à l'encontre de médecins ayant osé attester par écrit le lien entre la santé d'un salarié et ses conditions de travail. Le phénomène n'est pas nouveau mais il s'est accentué ces dernières années.

En mars, une lettre avait été adressée à la ministre de la santé, Marisol TOURAINE, pour lui demander de rendre irrecevables ces plaintes d'employeurs contre des médecins auprès du Conseil de l'ordre. En 2013, une pétition de soutien aux médecins du travail Dominique Huez et Bernadette Berneron avaient reccueilli 10 000 signarures pour le même sujet.

Une riposte pour rendre leur voix aux médecns

 

La Vie des Associations et des Régions

 

Formation chez les bretons de Pont de Buis

Les Brèves n° 86

Les membres du bureau du CERADER 29 de Pont de Buis (Finistère), ont suivi avec assiduité, et dans la bonne humeur une formation les 19 et 20 septembre dernier, présentée par la Cavam

L'objectif de cette formation était de mettre la jeune association en capacité de mieux appréhender le montage et le suivi des dossiers de victimes face aux pathologies imputables à l'amiante: demande de reconnaissance de la maladie professionnelle et sollicitation de la faute inexcusable de l'employeur, entre autres.

Tous sont ressortis satisfaits et prêts à se réunir de nouveau pour d'autres formations. C'était le but

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Cavam : Coordination des associations de défense des victimes de l'amiante et des des maladies dues au travail