Les Brèves de la cavam 2019 n° 36
Dans ces Brèves. . .
Pour une interdiction mondiale de l'amiante
l'idée est séduisante, mais à l'arrivée. . .
L'amiante est interdit en Suisse depuis 30 ans. Pourtant, 120 personnes meurent encore chaque année des effets tardifs d’une exposition à cette substance hautement cancérigène. De nombreux pays n'ont pas encore interdit l’amiante, où il est utilisé sans états d’âme. Avec Solidar Suisse et les organisations syndicales internationales Industriall et IBB (Internationale des Travailleurs du Bâtiment et du Bois), Unia s'engage pour une interdiction mondiale de l'amiante.
La Russie empêche tout progrès
La Conférence de la Convention de Rotterdam s'est tenue à Genève du 7 au 10 mai. Les États pourraient restreindre considérablement la vente d'amiante à l'international en l'ajoutant à la liste des produits chimiques dangereux. Une telle inscription doit être décidée à l'unanimité, or la Russie bloque depuis des années toute tentative de limiter le commerce de l'amiante. C'est que ce pays est responsable d'environ la moitié de la production mondiale d'amiante. La Russie a donc un grand intérêt économique à la mise en danger de millions de personnes.
Pour la fin d'un commerce mortifère
Solidar Suisse, la CGAS et un réseau mondial de syndicats et de militants ont donc appelé la Russie à mettre un terme à ce commerce de mort et à ne plus faire obstacle à l'interdiction de l'amiante.
Mais à l'arrivée l'histoire se renouvelle peut être pas encore assez de victimes !!
voir aussi notre article Eradication de l'amiante dans le monde du 6 mai 2017
18/05/2015
La conférence internationale de Genève s'est achevée samedi 16 mai 2015. La liste des substances dangereuses, définie par la Convention dite de "Rotterdam", a été revue. Certains produits ont été ajoutés à ce document. L'amiante de type "chrysotile"
est toujours exclu de cette liste à la demande d'un certain nombre de pays comme Cuba, l'Inde, le Kazakhstan, le Kyrgyzstan, le Zimbabwe ou encore, voire surtout, la Russie.