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12 Sep

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Publié par En Finir le blog de la cavam n 2  - Catégories :  #Prevention gestion des déchets

Manque de réaction ou laxisme ?

 

       "La Marseillaise"

Nouvel épisode presque 2 ans après les événements de la rue d’Aubagne. Le site Euroméditerranée, sur lequel sont entassés les gravats amiantés de la rue du drame, a lancé un appel d’offres pour les évacuer, alors qu’il « envisage la cession du foncier sis au 23 boulevard de Vintimille, 13015 ». Représentant un total de 2 600 m³, ces gravats avaient été transportés sur un terrain proche de la porte d’Aix après le drame.

Pour rappel, l’effondrement de deux immeubles de la rue d’Aubagne le 5 novembre 2018 avait provoqué la mort de 8 personnes et révélé une profonde crise du logement dans la cité phocéenne. Presque deux ans plus tard, la problématique de déplacement des gravats soulève d’autant plus de questions qu’ils sont mêlés à des textiles, des matelas... et surtout à des effets personnels des victimes. Ils ne sont donc pas de simples déchets mais des déchets imprégnés du lourd souvenir de cette tragédie.

Par ailleurs, ces déchets sont dangereux. La société Dekra Industrial, qui a réalisé les repérages, a mis en évidence la présence d’amiante « sur l’ensemble des tas de gravats concernés par l’emprise du projet ».

Ce minéral fibreux, très utilisé dans la construction de bâtiments avant les années 2000 pour ses propriétés pare-feu, est cancérigène et pose notamment le problème de l’empoussièrement autour du chantier, au cours des travaux.

Aussi Euroméditerranée a-t-il ajouté un Cahier des clauses techniques particulières (CCTP) relatif aux modalités de retrait de gravats impactés par l’amiante et autres déchets entreposés. Il doit permettre à l’entreprise qui réalisera les travaux d’avoir connaissance des caractéristiques détaillées.

Remarque:

Comment s'expliquer qu'il faille attendre 2 années pour commencer à régir ? Ce genre de catastrophe serait certainement moins violent, si une politique du logement en amont était une réalité, ce qui est loin d'être le cas. Mais lancer un appel d'offre pour traiter des gravas bourrés d'amiante, qui représentent un danger pour les populations, seulement 2 ans après une catastrophe qui a fait 8 mort est inconcevable. Cela démontre le laxisme tenace qui perdure depuis tant d'années.   

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Cavam : Coordination des associations de défense des victimes de l'amiante et des des maladies dues au travail