Suite statistiques Maladies Professionnelles
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Ci-dessous le lien pour consulter une étude sur les cancers induits par les expositions professionnelles
(clic droit sur) https://doi.org/10.1016/j.bulcan.2022.05.008
Extrait:
Introduction
En 2019, seulement 1790 cancers d’origine professionnels ont été reconnus, soit moins de 1 % des cancers professionnels estimés. Notre étude a pour objectif de diffuser la méthodologie d’un centre de cancérologie français pour améliorer la détection et l’indemnisation des cancers bronchopulmonaires d’origine professionnelle.
Entre novembre 2014 et décembre 2020, tous les patients auxquels un cancer bronchopulmonaire primitif (dont mésothéliome) a été diagnostiqué ont reçu un questionnaire libre (Curriculum Laboris) visant à retracer leur carrière professionnelle et certaines données sociodémographiques. Après une première analyse du questionnaire, une consultation peut être programmée si des expositions sont suspectées. Elles seront alors confirmées ou non, lors d’une consultation d’une heure et demie environ, durant laquelle le parcours professionnel précis du patient est exploré.
Parmi les 498 questionnaires patients reçus, 261 patients (52 %) ont bénéficié d’une consultation. Sur l’ensemble des patients vus en consultation, 198 (soit 76 %) ont eu une proposition de déclaration de maladie professionnelle. Parmi les 151 déclarations dont le devenir est connu, 107 (soit 54 % des propositions de déclarations ou 21 % des questionnaires concernant les cancers primitifs du poumon) ont reçu un accord de reconnaissance.
La sous-déclaration massive des cancers professionnels à l’heure actuelle en France est un vrai problème de santé publique. Les deux enjeux majeurs de la reconnaissance des maladies professionnelles sont, d’une part, la réparation du préjudice subi par les victimes ou leurs ayants droit et, d’autre part, l’adaptation des programmes de prévention nationaux prenant en compte les risques passés, présents et émergents.
Remarques :
En plus du contenu de l'étude, très parlante sur bien des points, cette conclusion nous interpelle fortement. Elle rejoint nos remarques de notre article précédent sur la sous-déclaration des maladies professionnelles
Il est intéressant de voir que la Cavam et ses associations ne sont pas les seules à déplorer cette situation (voir nos articles de janvier et février 2022)
Cela ne nous empêche pas de déplorer, mais dans un autre sens, que nous avons à l'occasion saisi :
- le ministère de la santé de l'époque qui avait assuré qu'il porterait toute l'attention utile. . .
- L'ARS Aquitaine par AAAC, qui n'a pas trouvé le temps d'accuser réception. . .
Comme rappelé dans les conclusions de l'article précédent les fiches de requêtes préparées par la CAVAM dans le cadre du PLFSS soulèvent, entres autres, ce triste constat de la sous-déclaration des maladies professionelles