Maladies Professionnelles : Un victoire pour les victimes
La CAVAM salue cette nouvelle victoire pour les victimes des maladies dues au travail
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Une ancienne aide-soignante de l’hôpital de Freyming (Moselle) a récemment obtenu la reconnaissance de son cancer du sein comme maladie professionnelle. Soutenue par la CFDT et une collègue, elle souhaite aujourd’hui que son cas favorise l’attribution du même statut à d’autres patients.
L’équipe qui a défendu cette habitante de Béning-lès-Saint-Avold (Moselle) durant cette longue procédure entamée le 18 février 2021 a salué cette « nouvelle victoire pour les femmes atteintes d’un cancer du sein », rapporte France 3 Grand Est mercredi 28 mai 2025.
Une autre soignante dans le même cas
Tout est parti de l’une de ses anciennes collègues, elle-même victime d’un cancer du sein. Cette dernière porte depuis 2018 ce combat, avec un médecin et le syndicat national des mineurs CFDT de Freyming-Merlebach, spécialiste depuis de nombreuses années de la reconnaissance des maladies professionnelles, et notamment des cancers liés à l’amiante. Cette collègue avait d’ailleurs finalement obtenu gain de cause début 2024, devenant à l’époque la septième personne en France à se voir attribuer ce statut.
Dans le même temps, elle a cherché à convaincre son ancienne collègue d’également porter son dossier en justice. « Je me suis lancée là-dedans, dans un premier temps, vraiment pour lui faire plaisir », a admis l’aide-soignante. A suivi un long combat, marqué par deux refus du comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP), malgré des démonstrations et une mise en avant de la bibliographie scientifique. « Les médecins du CRRMP ont du mal à admettre que le travail, ça peut rendre malade », a déploré le médecin qui a accompagné ce dossier. De son côté, le CRRMP a indiqué considérer que cette maladie est multifactorielle.
Le Travail de nuit et les rayons Il a finalement fallu compléter ce travail par de nombreux témoignages et s’appuyer sur l’expertise d’un spécialiste en radioprotection et ancien ingénieur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) pour finalement convaincre le tribunal. Il a été reconnu que la soignante avait été exposée de façon répétée et durant de nombreuses années à des rayonnements ionisants dans le milieu hospitalier, avec à la clé des effets cancérogènes reconnus. Le travail de nuit et l’exposition à d’autres produits ont également pu accroître le risque. un
L’aide-soignante, aujourd’hui retraitée, va avoir le droit à une indemnisation. « J’espère que ça va ouvrir la porte à d’autres cas », a confié l’intéressée. De son côté, Me Elisabeth Leroux, son avocate, a même estimé que cette victoire pourrait faire jurisprudence. En parallèle, d’autres études plus précises permettent désormais de mieux soutenir ce type de dossiers.
La CAVAM salue cette nouvelle victoire pour les victimes des maladies dues au travail:
Nous connaissons les difficultés du traitement des dossiers particulièrement, lorsqu'il y a un recours devant les CRRMP comme le souligne France 3 Grand Est
La CAVAM et ses associations sont parties prenantes de la reconnaissance du cancer du sein, et saluent très positivement cette nouvelle avancée .
Dans le cadre du prochain PLFSS, la coordination est en train de finaliser des Fiches de requêtes sur les sujets, récurrents ou nouveaux, qu'elle souhaite soumettre aux pouvoirs publics et au gouvernement chargé de l'exécutif.
Une Fiche sur la proposition de création d'une loi visant à la reconnaissance du cancer du sein en maladie professionnelle, est inclue dans nos souhaits
Avec l'espoir que l'Assemblée nationale et le Sénat trouveront matières à soutenir nos attentes et celles de l'ensemble des victimes du travail; qui n'ont pas demandées à être exposées, mais qui souhaitent pouvoir défendre leurs droits les plus élémentaires.