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Les personnes logées en résidences jeunes sont les plus touchées avec un montant moyen qui diminue de 10%, révèle une enquête de l’Union professionnelle du logement.
Les APL (aides personnalisées au logement) des personnes habitant en résidences jeunes ont baissé en moyenne de 10% en avril 2021 par rapport à 2020, soit une perte moyenne de plus de 25 euros, révèle une enquête de l’Unafo (Union professionnelle du logement).
Le pourcentage des jeunes allocataires est par ailleurs passé de 60% à 51%. Tout âge confondu, le montant des APL a en moyenne chuté de 7% par rapport avril 2020.
Cette tendance est la conséquence de la réforme des APL mise en place le 1er janvier 2021. Les aides au logement sont désormais calculées sur les 12 derniers mois et réévaluées tous les trois mois. Auparavant, elles prenaient en compte les revenus perçus deux ans avant.
"Cette réforme permettra d'être plus juste en s'adaptant à la situation réelle des allocataires. C'est particulièrement opportun dans cette période de crise", avait affirmé Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement, lors de la présentation de la réforme en novembre 2020.
Les jeunes actifs pénalisés par la réforme des APL: "Le but de cette réforme était aussi de faire des économies, le ministère ne s’en est pas caché", souligne Antonin Ollivier, chargé de mission gestion locative et immobilière à l’Unafo. "Concernant les jeunes, il faudrait réfléchir à une idée de filet de sécurité pour entrer dans la vie active, car c’est cela que représentaient ces deux ans d’APL". Interrogé à ce sujet, le cabinet d’Emmanuelle Wargon ne prévoit "aucun ajustement de la réforme en faveur des jeunes à ce stade". "Ce bénéfice était un effet secondaire du mode de calcul, ce n’est pas la vocation des APL".
Remarques:
Curieuse façon d'aider les jeunes et les étudiants à sortir de la crise. Une grande majorité d'entre eux n'a pu avoir recours aux" petits boulots" qui accompagnent généralement la vie étudiante. Beaucoup d'entre eux sont dans la précarité, un frein à l'équilibre indispensable à de bonnes études.
La CAVAM qui souhaite, comme l'a confirmé sa récente assemblée générale, s'impliquer dans la vie sociale et citoyenne, ne peut être sourde cette situation.
La parenthèse estivale passée, ce sont les enjeux sociétaux qui vont alourdir les complications de plus en plus criardes des dossiers des victimes. Des victimes qui sont aussi (face à une société déficiente) des papis et des mamies appelés à soutenir et à aider enfants et petits enfants...
Remarques:
Plusieurs bailleurs sociaux prétendent avoir des difficultés pour entretenir ou rénover les logements sociaux, le retrait d'amiante en particulier. Ces nouvelles mesures ne vont par permettre d'inverser la tendance. Pour ce sujet, comme pour tout ce qui porte atteinte aux services publics, la Cavam s'oppose aux désengagements de l'Etat.