Prévention Gestion des déchets - Anxiété
Prévention Gestion des déchets
La CAVAM suit de près les évolutions techniques de la société INERTAM de EUROPLASMA: l'augmentation de la capacité de traitement, tout en minorant la consommation d'énergie. En cette période de rentrée la CAVAM place dans ses priorités l'éradication de l'amiante. . .
ANXIETE
Depuis les décisions de 2019 de la Cours de cassation de placer les salariés exposés sur le même plan d'égalité, les reconnaissances du préjudice d'anxiété se sont multipliées.
Blénod-lès-Pont-à-Mousson Anxiété amiante : 61 ex-agents EDF gagnent en cour d’appel
Après sept ans de procédure, 61 ex-agents EDF de la centrale charbon de Blénod bénéficient du préjudice « anxiété amiante ». Une « grande victoire » pour l’association ADDEVA 54, à leurs côtés tout le long, qui leur a remis un chèque individuel de 9 000 euros.
Bernard Leclerc et Raymond Seckinger (à droite sur la photo) ont travaillé pendant sept ans de procédure sur le dossier « anxiété amiante » des ex-agents EDF de la centrale charbon. Photo ER /Céline ESQUIVIÉ
« Oui, c’est une grande victoire. On est parti de rien, ce n’était pas acquis. » Quand l’Association départementale des victimes de l’amiante (ADDEVA) 54, présidée par Bernard Leclerc, propose à des ex-agents EDF de l’ex-centrale à charbon de Blénod d’ester en justice, « le préjudice d’anxiété amiante allait seulement aux entreprises reconnues ACAATA [allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante]. Les ex-EDF ne pouvaient pas y prétendre ». Cependant, ADDEVA a estimé qu’un « dossier pouvait être instruit par rapport aux éléments qu’on avait en notre possession ».
Un préjudice d’anxiété avec les CMR
« Un gros travail »
Au terme de sept années de procédure, qui ont valu des allers-retours entre les différentes cours, le jugement final est tombé le 31 mars dernier : la cour d’appel de Paris a reconnu le préjudice d’anxiété amiante pour 61 de ces ex-agents EDF de Blénod.
101 dossiers ont été déposés au départ, mais seuls 61 ont été retenus au titre du préjudice d’anxiété. « Les quarante autres sont suivis au tribunal administratif pour responsabilité de l’État », explique Bernard Leclerc. Cette dernière peut être engagée « avant 1977, l’État ayant pris quelques dispositions à cette date ».
Raymond Seckinger, employé à la centrale de Blénod pendant 25 ans et ancien trésorier général du comité d’entreprise, a suivi la procédure dès le début. « Cela a représenté un gros travail pour monter les dossiers, se souvient-il. Des collègues m’ont aidé à trouver les documents qui prouvaient que de l’amiante était bien présente à la centrale. »
« Nos bleus de travail à la maison »
Les 61 plaignants ont donc reçu un chèque individuel de 9 000 euros, ce mercredi 25 août. Un « dédommagement » pour Raymond Seckinger. Il était instrumentiste, un métier consistant à vérifier les capteurs. « J’allais partout. » Pour lui, « l’anxiété vient aussi du fait qu’on emmenait nos bleus de travail à la maison. On a peut-être ramené la maladie… » « La maladie due à l’amiante se déclare trente à 40 après l’exposition », rappelle Bernard Leclerc.