Thetford Mines: le règlement anti-amiante inquiète le maire
OTTAWA — Le règlement anti-amiante du gouvernement fédéral continue d’inquiéter le maire de Thetford Mines, Marc-Alexandre Brousseau, malgré le ton rassurant d’Ottawa.
Celui-ci craint de perdre le droit de transformer les résidus miniers issus de l’exploitation de l’amiante si le gouvernement fédéral se laisse influencer par le lobby anti-amiante.
Le gouvernement fédéral veut adopter un règlement pour interdire complètement l’amiante et l’importation de produits qui en contiennent dès 2018. Des consultations sont en cours depuis le 20 avril et se termineront le 4 juin.
La ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna, a pourtant réitéré lundi que ce règlement n’empêchera pas l’exploitation des résidus miniers issus de cette industrie.
La région de Thetford Mines possède une importante quantité de résidus miniers qui pourraient être exploités pour en extraire d’autres minerais comme du magnésium. Ces 400 millions de tonnes de résidus ont un grand potentiel économique, selon le maire.
Il demande au ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec, Pierre Arcand, d’intervenir auprès du gouvernement fédéral pour le sensibiliser à ce sujet.
L’amiante est largement reconnu pour causer le cancer du poumon et le mésothéliome, deux problèmes de santé graves et mortels.
Le Canada a arrêté de produire de l’amiante quand la mine Jeffrey, à Asbestos, a cessé ses activités en 2011. Le pays continuait malgré tout d’importer des produits qui en contenaient, comme des plaquettes de frein et des matériaux de construction.
McKenna a assuré lundi qu’elle n’interdira pas aux villes québécoises de Thetford Mines et d’Asbestos de revaloriser les résiduLa ministre s d’amian