Une rencontre importante
L’ELIMINATION DEFINITIVE DE L’AMIANTE
est le projet avoué que portent la CAVAM et ses 24 associations adhérentes. L’objectif attendu et espéré étant la création du PPEA pôle public de l’éradication de l’amiante.
Pour traiter les déchets d’amiante chacun sait que 2 méthodes sont utilisées :
. L’enfouissement qui revient à mettre la poussière sous le tapis, car il ne règle rien. Il déplace les risques, les camouffle en sachant qu’ils reviendront à la surface dans les années futures. . .
.Et l’inertage qui utilise la puissance de la torche à plasma. La seule opérationnelle en France et dans le monde, située à Morcenx dans les Landes.
La société Inertam qui en avait la gestion (voir nos articles précédents) a connu quelques difficultés a été reprise par EUROPLASMA qui l’a remise en service ce mois de juillet.
Une rencontre mise sur pieds par l’association Addeva 54 a été réalisée le 5 août dernier à Luneville : dans un premier temps au siège de l’Addeva 54 puis au siège du députés de Meurthe et Moselle.
Monsieur Jérôme Garnache-Creuillot PDG de la nouvelle structure, accompagné de Mdme Véronique Schultz assistante commerciale, a présenté, aux participants ses attentes, et le projet d’orientation de l’entreprise. Etaient présents : Mr Thibault Bazin députés de Meurthe et Moselle, Mr Bruno Munitiello Pt des communautés des communes (4à communes) - Bernard Leclerc Pt de l’ADDEVA 54 et membre du bureau de la Cavam, Myriam Harel secrétaire de l’association et de la Cavam, Georges Arnaudeau qui représentait la direction de la Cavam.
Monsieur Garnache-Creuillot, rappelle sa volonté d’utiliser le procédé Inertam en le modernisant
1/ Amélioration de l’usine de Morcenx :
.Réduire de 50 % le caractère énergivore donc la pollution (déjà opérationnel)
.Augmenter la capacité de traitement : 6000 tonnes / an réalisable fin août, capacité portée à 8000 t/ an avec la mise en service prochainement d’une 2ème torche
.Meilleure valorisation des déchets issus du traitement (le Cofalit), pour récupérer des l'énérgie
2/ Implantation en région :
.Implantation d’une usine en région qui pourrait traiter à terme 30 000 tonnes de déchets amiantes, voire plus
. Le site serait accompagné d’une « ferme solaire » qui permettrait l’autonomie en énergie.
La mise en œuvre envisagée pourrait être réalisable dans la région Grand Est qui offre plusieurs atouts: beaucoup d'amiante, réseau routier et ferroviaire dense, nombreuses friches industrielles, position géographique avec les pays voisins. D’où la présence d’élus de la région à la réunion.
Il s’agit d’une première rencontre de « débroussaillage », qui mérite d’être affinée, et approfondie avec tous les acteurs concernés: l’état, les ministères, les responsables de la région, l'approche budgétaire. Un gros chantier qui permettrait selon le PDG de Europlasma: de développer l'emploi, avec peu de coût pour la collectivité et préserver l'environnement. Autant de valeurs que porte le projet du PPEA.
L’idée d’augmenter les moyens de détruire définitivement le poison amiante, va dans le sens souhaité par la Cavam. Il nous faut rappeler que les associations de la région des Hauts de France ont sollicité auprès de leurs élus une même création. en soulevant l'idée d'implantation d'une torche dans chaque région Enfin le Groupe de Travail amiante de l’assemblée nationale, a accueilli l’idée positivement lors de l’audition des représentants de la CAVAM le 19 mars 2019
C’est donc une rencontre importante qui s’est tenue à Lunéville, nous serons très vigilants de son évolution et de la mise en œuvre de la réalisation. En sachant qu’un autre procédé d’inertage de l’amiante par bain d’acide est aussi en passe de se concrétiser sur le site de Bergerac.
Autant d’éléments qui permettront de bannir à terme l’enfouissement. Lequel devra être rayé de la législation, répondant ainsi aux attentes de santé publique, mais aussi aux préconisations de l’UE. Il est de moins en moins tenable, d'être crédible et de trouver des arguments pour continuer à empoisonner les hommes et polluer l’environnement